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  • Le renoncement inacceptable du combat sociétal pour les valeurs anthropologiques : Camel Bechikh

    camel bechikh,la france,laïcité,Écologie humaine,économie,politique,vulnérabilité,foi,christianisme,islam,conscienceL’actualité nous amène à parler du rassemblement annuel de l’UOIF auquel vous avez participé. Pouvez-vous nous dire quelques mots de votre participation ?

    Camel Bechikh : Le rassemblement annuel de l’UOIF a lieu depuis 34 ans. J’y suis invité en tant que représentant de Fils de France depuis 2012. Cette année est particulière puisque nous sommes en pleine élection présidentielle. Et je me suis autorisé à, succinctement, exposer que le vote pour Emmanuel Macron était une ineptie pour l’avenir de notre pays. Et le paradoxe a voulu qu’entre les deux tours cette organisation appelle, elle, à voter pour Emmanuel Macron. Pas uniquement elle, d’ailleurs, le CFCM aussi et la Grande mosquée de Paris. Ce qui est pour moi extrêmement dérangeant puisque considérer l’intérêt supérieur de la France c’est évidemment ne pas voter pour Emmanuel Macron, qui plus est lorsque ce dernier appelle à la légalisation de la PMA (Procréation Médicalement Assistée), lorsqu’il appelle à plus de libéralisme, à plus d’immigration, ce qui signifie en fait plus d’esclavagisme moderne. Comment est-ce qu’on délocalise des capitaux, des marchandises et maintenant des êtres humains. Le rêve d’Adam Smith, en somme. Je pense que tout cela, éthiquement, n’est pas acceptable et j’aurais préféré que les associations religieuses restent dans le domaine religieux plutôt que de donner un avis sur une élection aussi politique.

     

    On a vu lors des résultats du premier tour que la plupart des gens qui avaient participé à la Manif pour tous ont voté pour François Fillon. En tant qu’ancien porte-parole de la Manif pour tous, qu’en pensez-vous ?

    camel bechikh,la france,laïcité,Écologie humaine,économie,politique,vulnérabilité,foi,christianisme,islam,conscienceCamel Bechikh : Alors… il faut faire un peu d’histoire. En 1999 lorsque le Pacs a été voté à l’Assemblée Nationale, même des socialistes et des députés de gauche se sont opposé au Pacs. En 2017, le candidat Fillon que l’on présentait comme un conservateur non seulement n’abroge pas le Mariage pour tous, dit Loi Taubira, mais en plus autorise l’adoption simple. Et je trouve un immense paradoxe du fait que des gens qui s’étaient autant engagés contre ce projet de loi se résignent à voter pour un candidat qui validait cette loi. Il faut être conscient de la dégringolade, quand on pense, et je le répète, qu’en 99 des députés de gauche s’étaient opposés au simple Pacs et qu’aujourd’hui le candidat de la droite dite conservatrice valide le mariage homosexuel et que ce dernier appelle à voter pour Emmanuel Macron qui prévoit la Procréation Médicalement Assistée (PMA) et prévoit aussi de reconnaître les enfants nés de GPA à l’étranger. En terme de renoncement du combat sociétal pour les valeurs anthropologiques, que l’on soit croyant ou pas, et là, en l’occurrence, il s’agit quand même majoritairement de public catholique, eh bien il y a un renoncement qui est inacceptable. Et aujourd’hui ce serait trahir l’engagement de ceux qui ont dit ”on ne lâche rien !” que de voter Emmanuel Macron.

     

    En même temps il y a dans le socle de l’église catholique la notion de l’accueil de l’étranger qu’a défendu dernièrement le Pape. Comment pensez-vous que les gens se positionnent vis-à-vis de ces valeurs ?

    Camel Bechikh : L’argument que l’on entend beaucoup parmi les gens qui ont milité à la Manif pour tous et qui sont prêts à voter Macron ou à s’abstenir, c’est l’accueil de l’étranger. Sauf qu’il ne s’agit pas dans le projet néo-libéral d’Emmanuel Macron de la générosité, de la charité à laquelle enjoint, engage l’Évangile. Il s’agit simplement de délocaliser des individus pour pouvoir mieux les exploiter et réhabiliter une forme d’esclavagisme moderne. On n’est pas du tout dans la charité, on est dans l’exploitation, dans l’humiliation même de ces populations que l’on fera venir ici pour faire les travaux les plus dégradants. Sachant que dans le même temps on vide les pays en question des forces vives qui peuvent assurer la prospérité de ces pays. Je pense au Maghreb, à l’Afrique subsaharienne où aujourd’hui la croissance est réelle, en terme de prospérité, en terme de richesse nationale. Il faut donc au contraire permettre à ces populations de pouvoir rester enracinées dans leurs cultures, dans leurs coutumes et participer à l’effort national pour accéder à la prospérité qui pointe son nez, aujourd’hui, dans ces pays-là.

    Je reviens sur cette idée de charité : le néo-libéralisme de Macron, ce n’est pas la charité. C’est l’exploitation de l’homme par l’homme.

     

    À quelle charité appellerait alors Fils de France ? Une charité tournée vers la communauté nationale ?

    Camel Bechikh : Une charité déjà tournée vers la communauté nationale. Une charité de partage de l’identité, de la culture, de 2000 ans d’histoire. 2000 ans d’histoire qui d’ailleurs n’existent pas pour Emmanuel Macron puisque pour lui la France n’a pas de culture et la seule culture qu’il propose est mondialisée, en fait une culture américanisée, uniformisée dans laquelle les coutumes, les traditions, les religions sont ramenées uniquement à la logique d’un grand centre commercial. Il faut donc être extrêmement lucide sur un Emmanuel Macron qui prétend être au-delà des clivages gauche/droite — c’est ce qu’il est, en vérité, mais en prenant le pire de la gauche et le pire de la droite. Qu’est-ce que le pire de la droite ? C’est le néo-libéralisme sauvage. C’est la domination de la finance. Et qu’est-ce qui est le pire de la gauche ? C’est ce progressisme-égalitarisme aveugle qui détruit l’anthropologie humaine et qui rejoint, finalement, le libéralisme financier en permettant que l’on vende et que l’on achète la vie, donc les enfants par le biais de la PMA & de la GPA.

     

    On vient de le dire : Fils de France appelle à ne pas voter Emmanuel Macron. Pourquoi n’appelez-vous pas, dans ce cas-là, à voter pour Marine Le Pen ?  

    Camel Bechikh : Parce que nous nous tenons à l’écart de la vie politique, autant que faire ce peut, et nous tenons à notre indépendance. En revanche, aujourd’hui, si Emmanuel Macron passait, ce serait, quasiment, du fait de l’accélération de l’histoire, du fait de la mondialisation, du mondialisme, du fait du sans-frontièrisme, ce serait la mise à mort de 2000 ans d’histoire pour le quinquennat qui arrive. C’est toujours moins de frontières, toujours plus d’immigration, toujours plus de lois dites progressistes, et finalement le triomphe du marché.

     

    Faisons un peu de prospective et plaçons-nous après le second tour. Quels sont vos espoirs pour les cinq années à venir, pour le peuple français ?

    Camel Bechikh : Comme je le disais la dernière fois : l’espoir de retrouver des frontières géographiques ; le fait de retrouver une souveraineté nationale ; que notre pays ne trouve pas les rennes de son destin à Bruxelles qui est vassalisée à la logique américaine, via le néo-libéralisme ; que nous retrouvions des frontières morales ; que nous cessions d’obéir aux minorités constituées en lobbies. Je pense évidemment à la Loi Taubira, à la Procréation Médicalement Assistée, à la GPA. Que nous remettions plus d’humanité même dans notre agriculture, en étant moins poussés à la surproductivité par les pesticides mais que nous revenions à une consommation plus locale et plus saine. Puisque l’on sait aujourd’hui que le traitement abusif de notre agriculture produit un certain nombre de maladies graves qui doivent être traitées en terme de santé publique. Comme l’on combat aujourd’hui le tabac, on devrait aussi combattre l’utilisation abusive des pesticides. Que nous revenions à une mémoire historique qui ne soit pas uniquement culpabilisante et au contraire qui soit un objet de fierté pour l’ensemble des français quelques soient leurs origines, quelques soient leurs religions, mais que nous revenions à ce qu’a apporté la France au monde dans le passé et que nous puissions la projeter dans le futur. En résumé, si j’étais américain, je voterais pour Emmanuel Macron. Mais je suis français.

     

    Une dernière question, toujours en terme de prospective, concernant Fils de France et plus globalement les musulmans de France. Quels espoirs pour eux ?

    Camel Bechikh : L’espoir qu’ils retrouvent de manière très naturelle la communauté nationale. C’est déjà le cas pour beaucoup, évidemment. Et que les associations dites victimaires soient effacées du paysage associatif par uniquement le bon sens retrouvé par les français de confession musulmane. Et que nous ne soyons plus l’objet de l’instrumentalisation politique, soit par la détestation, soit par la flatterie, qui dans un cas ou dans l’autre ne sert que les bas intérêts de la politique immédiate au dépend du socle national.

     

    Merci Camel Bechikh.

    Camel Bechikh : Avec plaisir.  

     

    Retrouvez cet entretien sur la page enrichie consacrée à Fils de France sur La Vaillante
    Une raison d'espérance        

      

     

          

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  • Ma priorité c’est la France : défendre l’intégrité de notre pays et de notre civilisation

    Chers amis,

    C'est avec très grand plaisir que je vous fais suivre, avec son autorisation, la belle lettre que mon ami Yves Meaudre a adressée à ses enfants.

    Jusqu'à l'été dernier, Yves Meaudre était le directeur général d'Enfants du Mékong, ONG auquel il aura consacré sa vie pour sauver de jeunes asiatiques de la mort et/ou de la misère et leur offrir un avenir digne de ce nom.

    Sans doute, un certain nombre d’entre vous ont-ils répondu à ses appels à la générosité.

    Ce texte élevé constitue un bel appel à l'amour de la patrie, la nôtre, la France. On aurait aimé entendre plus de candidats s'exprimer avec cette hauteur de vue.

    Bonne lecture

    Antoine

     

    Mes chers enfants,

    Je vous confie mes réflexions à la suite d’un dîner d’il y a quelques jours avec des amis à qui je porte une réelle estime mais ceux-ci m’ont profondément troublé. Appartenant sans doute aux familles dont les noms sont les plus prestigieux de France, dont la fortune encore aujourd’hui reste relativement considérable avec un niveau d’étude pour certains au plus haut niveau, ils m’ont déstabilisé. Toutes ces facilités n’excluant pas leurs drames intimes et profonds que le siècle provoque dans leurs propres familles. Nul ne peut se targuer d’être imperméable aux assauts d’un monde très offensif à l’encontre de nos convictions les plus profondes.

    Le sujet du dîner était politique et les choix très ”marqués” avec des positions qui interdisaient tout désir de comprendre la raison pour laquelle tel ou tel adhérait à telle option. Certains sont mondains (parisiens), d’autres plus dans la réflexion affective, mais la plupart assez conditionnés et peu autonomes. Insister aurait risqué de rendre à l’avenir les relations pénibles. Sans trahir ce qui m’habite : l’amour profond de mon pays et de sa grandeur. Avec une certaine peine je constatais que ces petits fils de ”morts héroïques” pour la France avaient une vision ”sentimentale et mondaine” de la chose politique. Lieu grave parce que c’est un lieu de guerre. Comme nous les aimons bien nous n’avons pas voulu poursuivre. Comment se positionner en face d’arguments ”définitifs” ? Aussi ai-je réfléchi à ceux qui m’ont beaucoup marqué.

    politique, yves meaudre, la france,  Je me souviens de la démarche intellectuelle des deux derniers papes, Jean Paul II et Benoit XVI. Tous les deux professeurs d’université qui, voyant un élève adhérer à des positions inverses de celles qu’ils développaient, se taisaient et se mettaient avec une acuité accrue à l’écoute profonde et sincère de ”leur adversaire”. Ils cherchaient en celui-ci les raisons justes qui l’avaient amené à cette position. Non pas pour les réfuter systématiquement mais pour dégager la vérité profonde qui pouvait sortir des éléments passionnels ou idéologiques. Cette position fût celle du Cal Ratzinger avec ”son ami” Hans Küng, ou Wojtyla proposant les conférences au journal Znack avec des personnalités comme Martin Frybes ou Adam Michnick ”marxiste anti communiste !! ”. C’est grâce à cette logique du principe des recoupements que le régime de fer communiste est tombé. Le diable diabolos effaçant toute possibilité de raisonnement pour ne retenir que la peur et la colère qui sont les lieux où il se complait en insistant sur ce qui divise les personnes, même les plus proches.

    Le principe des recoupements est l’attitude d’un Tugdual Derville. Il a su en réunissant des personnes idéologiquement très lointaines voire opposées, les faire adhérer à des principes fondamentaux sur lesquels ils étaient en accord. Il a fait tomber des forteresses d’incompréhension sur son combat et a provoqué les manifestations monstres de 2013. Aussi est-il devenu l’objet de véritables violences depuis.

    politique, yves meaudre, la france,  Mon temps polonais pour moi a beaucoup construit mon jugement. Une violence d’état interdisant tout débat sur le fond, comme aujourd’hui en France, nécessitait une intelligence de comportement dans les positions politiques. Les professeurs Tischner et Wojniakowski rappelaient à tous la priorité du combat au-delà de toute attache partisane : Défendre l’identité polonaise, l’apport de la culture polonaise dans la construction de l’unité de la patrie et rassembler autour de ces principes simples la nation polonaise. Les héroïques professeurs de l’université Jagelon, comme le Pr Wojniakovski soutenus par l’archevêque de Cracovie Mgr Wojtyla, maintenaient le fil.


    Jerzy Popieluszko Issy.jpgÀ l’exemple de cet immense pape, sans renier notre personnalité ni nos convictions, définissons paisiblement dans nos positions politiques nos priorités : l’identité de ma patrie et la culture propre de ma civilisation. Le Père Popiełuzsko, dans ses sermons pour la patrie, touchait là les fondements de l’autorité morale de l’Etat communiste. Celui-ci avait bien compris que cette catéchèse mettait à jour l’incohérence de son système et la contradiction brutale de l’idéologie marxiste avec l’âme polonaise. On connaît sa réponse à celui dont la cause de canonisation est en route. La mort. Comme Jean Paul II, sera l’objet d’un attentat. Tout le travail de résistance de ce dernier s’est centré sur ce ”combat”. Abattre le marxisme pour lui passait par la construction de l’âme polonaise comme Soljenitsyne fera un immense travail de reconstruction culturelle de l’âme russe. On en trouve la synthèse dans son dernier petit livre : Comment reconstruire notre Russie. C’est un peu la réponse à son fameux discours de Harvard qui dénonçait la mort de l’âme de nos nations, ce qui pour nous est d’une cruelle actualité.

    politique, yves meaudre, la france,  Il faut prendre acte que l’autre, en raison des innombrables couches sédimentaires qui ont construit son raisonnement et sa psychologie, ne peut pas en un dîner adhérer à tout ce qui nous a structurés parfois de façon privilégiée. Présentons à l’exemple de Ste Bernadette ce que nous savons de notre patrie mais avec la conscience que nous ne savons pas si notre interlocuteur le croira. « Nous ne sommes pas là pour vous le faire croire mais pour vous le dire » ! Or Bernadette Soubirous est venu au moment où les loges prenaient une grande ampleur sur les consciences en France.

    Le dire est justement ce que déjà le système veut interdire. D’où la loi ahurissante et anticonstitutionnelle du « délai d’entrave ». La campagne électorale est la démonstration la plus claire du déni de démocratie.

    Le démon joue avec un brio extraordinaire sur les affectivités blessées, les éducations très marquées socialement, les expériences personnelles. L’embrigadement intellectuel de l’école primaire à l’université, les mass media interdisent pratiquement toute autonomie intellectuelle. Raison pour laquelle le principe démocratique semble complètement cironné (vermoulu). La campagne électorale atteint un niveau de non raisonnement abyssal révélant par-là que le combat se fera dans l’éducation des âmes et des cœurs sur le long terme. Comme les fils des officiers de Katyn ont su reprendre le cours de l’histoire en permettant à Solidarnosk (non pas limité au seul mouvement ouvrier de Walesa) d’émerger et de chasser les assassins de leurs pères par la volonté des consciences.

    politique, yves meaudre, la france,  Contingentement et sans passion :

    Pour le court terme je m’en tiens à la pertinente position maurassienne. La politique est l’art du possible ; aujourd’hui elle n’est ni du domaine de la morale ni de celui du religieux, c’est du pragmatisme pur ou entre deux maux on choisit le moins pernicieux. Cela n’a pas une valeur morale propre. Les démocrates-chrétiens se sont, à la suite de Marc Sangnier du Sillon, toujours fourvoyés dans une vision irénique. Ils ont toujours exigé des hommes politiques des positions de dames d’œuvres. Les évêques ont souvent sur ces questions-là des jugements qui confondent le jugement moral sur la personne d’avec le jugement sur l’efficacité d’une politique. Si le ”saint” Louis XIII avait lu Sangnier il n’aurait jamais pu à 14 ans (!) faire assassiner sous ses yeux le redoutable Concini ! Si jeune il a su trancher pour le salut du royaume. Quelle leçon politique ! Si Louis XVI, très marqué par la vision sentimentale de l’abbé Soldini, avait fait le roi à la demande de sa très sainte sœur Madame Elizabeth il nous aurait épargné vingt-cinq ans d’hémorragie sanglante et le drame d’une lutte des classes endémique que nous vivons encore aujourd’hui. Faire le roi consistait à la façon de Bonaparte à monter sur son cheval et charger les révolutionnaires pour galvaniser ses troupes.

    Vous voyez où j’en viens :

    Que m’importe que Fillon ait abusé de sa position pour favoriser ”légalement” sa famille, s’il décide de défendre notre patrie, ce qui est pérenne et assure la continuité de notre culture et de notre rayonnement, que m’importe les outrances et les provocations d’une Marine Le Pen et ses positions économiques qu’elle adaptera sûrement à la situation qu’elle trouvera si elle était élue... cela ne me fait pas bouger de mes intentions de vote.

    Ma priorité c’est la France. C’est de défendre mon pays actuellement en situation d’être submergé par une culture et une religion ou par la négation de nos racines spirituelles (ces deux logiques s’alimentant). Le fait d’aimer la France dans les termes que de Gaulle développait, le fait de désigner la mondialisation comme le moteur de désubtanciation de notre peuple appellent mon soutien. Que j’eusse de la sympathie pour l’un ou pour l’autre n’a aucun intérêt, je n’en ai ni pour l’une ni pour l’autre ! Je soutiens simplement le fait qu’il me semble impossible qu’un futur chef d’état devant les ennemis de son pays - et chez eux - insulte sa propre patrie en l’accusant de génocide. Pour moi cette déclaration - s’il venait à devenir chef d’état - est passible de la haute cour. Qu’il y ait un vice dans la construction intellectuelle et morale de ce garçon jouet de la grande finance et des libertaires les plus enragés est une chose, mais insulter les innombrables morts de nos propres familles est tout simplement impossible. Que Macron - puisque c’est lui que j’évoque - soit soutenu par les personnages les plus malsains qu’une société engendre, Xavier Niel pourvoyeur des sites pornographiques et du minitel rose, d’une Taubira chef d’un parti qui voulait mettre la France dehors de la Guyane, d’un Bergé qui a tweeté que si une bombe explosait au milieu de la Manif pour tous ce n’est pas lui qui allait pleurer, etc. le définit pour moi comme l’ennemi à qui il faut tout faire pour l’empêcher d’accéder au pouvoir. Mon choix obéit à une question d’âme.

    J’ai fait le choix de donner la priorité à ceux qui aiment et disent vouloir défendre l’intégrité de notre pays et de notre civilisation. Que ce soit de l’opportunisme, du calcul peu importe, ils le disent et les paroles engagent. Ma prise de position justifiera pour les ennemis de notre pays les douze balles dans la peau qu’ils m’infligeront. Pour moi il est impossible de mettre sur un même plan ce personnage sans substance et otage des forces internationales les plus sulfureuses d’avec une fille sans doute outrancière mais se disant convaincue ”en termes sommaires” de son attachement à sa patrie.

    Je ne veux en aucun cas des socialistes qui haïssent la France et tout ce qui est le fondement même de notre être : ils se sont attaqués à l’âme de nous-même. Le quinquennat terrifiant qui se prolongera avec son héritier est résumé dans un document qu’a sorti Tugdual Derville. Celui-ci est effrayant : 36 décisions politiques sociétales, le mariage pour tous est le plus connu, mais la suppression de la clause de conscience, le contournement de la PMA/GPA que Macron et l’inquiétant Mélenchon légiféreront, l’absolutisation de l’avortement, le divorce à l’amiable, la promotion du genre à l’école primaire, la diminution des prestations familiales font un document de 27 pages ! Une descente aux enfers.

    politique, yves meaudre, la france,  Ma priorité est de bloquer au premier tour toute possibilité à ce monde délétère d’être présent. C’est mon choix pour Fillon. Si malgré cela Macron devait passer au premier tour je voterai sans hésiter pour une fille qui dit vouloir défendre la France, refuser tout compromis avec la GPA et la PMA et proclame haut et fort que la France a une longue histoire fondée sur ses racines chrétiennes. Je n’ai aucune sympathie et pour l’un et pour l’autre et je comprends qu’on puisse ne pas en avoir ; ceux qui m’ont développé leur opposition à celle-ci ont des arguments. Mais je reste Maurrassien (toujours) ; j’estime que dans une guerre il faut faire des choix, les non choix sont des choix par défaut qui profitent à l’ennemi ; ici ils donnent du terrain à celui qu’on a défini comme le plus dangereux pour notre âme. Toujours Maurras : la politique du pire n’est jamais la meilleure. Pie XII a officiellement soutenu ceux qui prêchaient l’alliance avec l’URSS en 1942 pour abattre le nazisme. De Gaulle n’a eu aucun état d’âme à employer les communistes qui, six mois plus tôt étaient les alliés des allemands ! dans sa lutte contre les nazis. Sans vouloir accabler la pauvre Marine d’une telle comparaison j’ai conscience que l’alternative proposée est pire pour notre âme avec Macron qu’avec celle-ci. C’est la position cohérente de Villiers, même si celui-ci fait l’erreur de laisser entendre qu’il soutiendrait celle-ci dès le premier tour, ce qui n’est pas tactiquement judicieux. Mais ses raisons tiennent pour lui à des règlements de compte personnels à assouvir.

     

    politique, yves meaudre, la france,  Dans tous les cas nous devrons travailler à l’exemple de Soljenystsine pour la Russie, de Jean Paul II pour la Pologne, à la reconstruction des intelligences de nos enfants.

    Christ est bientôt ressuscité !

    Votre père.

    Yves Meaudre

    Avril 2017

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  • Les électeurs voulant protéger la famille face à un dilemme : voter blanc ou voter Le Pen


    anne schaub-thomas,pma,gpa,politique,lmpt,conscience,transmission,la france,Écologie humaine,théorie du genreChère Anne,
     
    Ce qui est dans le document que vous pointez est exact. Macron est officiellement contre la GPA mais pour la filiation "artificielle" des enfants issus de GPA à l'étranger dans l'état-civil Français.
    Cette position est incohérente à mon avis, et va permettre d'arriver à la légalisation de la GPA en France en deux étapes :
    1. Le business de la GPA peut se faire à l'étranger, on ferme les yeux sur ce que cela signifie réellement, et les habitudes sont prises.
    2. Puisque cela se fait à l'étranger, pourquoi ne pas le faire aussi en France avec un "encadrement" législatif d'une GPA "éthique" qui "respecterait la dignité des femmes" (c'est légal, donc la dignité des femmes est respecté !).
    Il faut aussi prendre en compte la lettre ouverte de Macron concernant les LGBTI disponible ici. Quand il écrit "ma priorité sera une lutte implacable contre les anti-LGBTI dans toutes leurs dimensions", je comprends qu'il luttera contre tous ceux qui contestent les revendications de la communauté LGBTI, en particulier sur la question du mariage homosexuel, de l'adoption par des couples homosexuels, de la PMA et GPA pour les homosexuels, et plus généralement, ceux qui contestent l'idéologie du genre sur laquelle se base toute la théorie LGBTI. Ainsi, la promesse de Macron peut être comprise comme une déclaration de guerre contre La Manif Pour Tous qui conteste pacifiquement ces revendications des LGBTI et qui dénonce de façon argumentée cette idéologie du genre. Ceci est très inquiétant dans une démocratie.

    D'autre part, la situation électorale actuelle est inédite. Constater que les grands partis traditionnels de droite (Les Républicains, ex UMP) et de gauche (PS) ne sont pas présents au second tour est une première depuis plus de 50 ans. Cela montre le délabrement de la vie politique en France. Il faut donc analyser la situation de façon précise et voir toutes les solutions possibles.

    D'abord, on peut analyser les programmes des deux candidats restant en lice. Pour cela, je vous renvoie à l'excellent site WEB Boomerang qui analyse et compare les programmes des deux candidats sur les question "sociétales". Le résultat est sans appel : Macron ne peut être sélectionné, et Marine Le Pen s'en sort relativement bien. Il reste les questions économiques pour lesquelles il est beaucoup plus difficile de trancher entre les deux. La priorité à donner entre les deux analyses revient à se demander si les problèmes actuels de notre société viennent de dérives économiques ou de dérives morales, l'un entrainant l'autre. Pour ma part, je pense qu'il s'agit, avant tout, de dérives morales qui provoquent ensuite des dérives économiques.

    Il faut aussi bien comprendre ce que sont réellement les deux mouvements politiques restant en lice.

    D'une part, on a le Front National. Il faut se garder de plaquer la même analyse qu'il y a 30 ans sur le parti de Jean-Marie Le Pen. Sa fille a pris ses distances avec son père, et cela a fait des vagues (c'est le moins que l'on puisse dire !). La bataille a été sanglante, et c'est la fille qui a gagné. Le fait que ce parti n'ait pas été interdit montre qu'il n'est pas antisémite ou fasciste, comme certains voudraient le faire croire pour pouvoir le diaboliser. En travaillant régulièrement au Parlement Européen et au contact de tous les courants politiques européens, je peux confirmer cela. Je n'ai jamais constaté ou même senti la moindre tendance antisémite, raciste ou fasciste au FN. Néanmoins, les positions de Florian Philippot, N°2 de ce parti, sont souvent inquiétantes, en particulier sur sa tendance à vouloir augmenter le contrôle de l'état sur le pays. Cela se traduit, entre autres, par une position sur l'école qui mettrait les écoles "libres" sous contrôle étatique. Or la liberté d'enseignement est une des libertés sur laquelle je ne transige pas. Notez également que sur ce point, le programme de Macron n'est pas meilleur...

    D'autre part, on a le nouveau mouvement En Marche. Ce mouvement politique est une création nouvelle qui a été appuyée ouvertement par les médias dominants en France. Dans son livre "Un Président ne devrait pas dire cela", Hollande explique fin 2015 que lorsque l'on est bloqué par des partenaires politiques qui refusent d'aller dans la même direction que le PS, il faut créer une nouvelle formation politique sur la base de l'ancienne formation (le PS), procéder par élargissement et non par alliance, et le faire dans la perspective d'une élection présidentielle de préférence. (voir cet extrait ici). Vu les divers ralliements à En Marche, on voit bien qu'ils sont en majorité issus de l'aile libérale/libertaire du PS. Tout porte à croire que En Marche est la nouvelle version du PS sous "fausse bannière" apparente, et créée par François Hollande. Ce n'est pas bon signe...

    Pour le second tour de l'élection présidentielle, nous avons 4 possibilités :
    • L’abstention, 
    • Le vote blanc,
    • Le vote Macron,
    • Le vote Le Pen.
     
    L’abstention n'est normalement pas admissible en politique. Cela revient à abandonner le droit de vote. C'est, dans une certaine manière, abandonner la démocratie.
    Le vote blanc ne sert à rien en France, et c'est un grave problème de démocratie. Si on avait la possibilité de dire que s'il y a plus de 50% de votes blancs, tous les candidats du 1er et du second tour sont éliminés définitivement et que l'on recommence l'élection à zéro, on pourrait utiliser cette solution pour relancer cette élection sur de nouvelles bases. Mais ce n'est malheureusement pas le cas. Le vote blanc est maintenant comptabilisé dans les statistiques, mais, comme pour l'abstention, c'est une attitude qui conduit à laisser à d'autres le droit de décider à votre place.
    Le votre Macron revient à approuver son programme anti-famille et libertaire. C'est accepter de continuer sur la voie tracée par François Hollande, et je ne peux m'y résoudre.
    Le vote Le Pen reste difficile à faire vu l'histoire de ce parti et certaines orientations politiques (étatisme).

    Donc, en disant "NON A MACRON !" comme l'a décidé La Manif Pour Tous, on laisse le choix à tout le monde de décider en son âme et conscience entre le vote Le Pen et l'abstention ce qui est le mieux pour la France. C'est, de mon point de vue, la meilleure façon de respecter les personnes, en respectant leur choix, un choix qui n'est pas facile.

    Mais il faut aussi replacer cette élection dans la perspective des autres élections. Nous aurons dans un mois les élections législatives, et ce sont elles qui décideront réellement des orientations politiques du pays. Un président sans une majorité à la chambre ne peut pratiquement rien ; c'est la cohabitation. D'habitude, les élections législatives donnent au président élu un parlement qui lui est acquis, mais ce n'est pas une règle. En particulier, si le président est élu avec une faible majorité, il est moins probable que les élections législatives lui donnent également une majorité, plus encore dans le contexte actuel. Certaines personnes font ce calcul politique, et vont voter pour le candidat le moins bien placé dans les intentions de vote pour affaiblir au maximum celui qui est donné vainqueur dans tous les sondages. Dans le cas présent, ils voteront Marine Le Pen au second tour par calcul électoral et non par adhésion aux idées du Front National, sachant que Marine Le Pen n'a pratiquement aucune chance d'être élue selon les sondages. Ce raisonnement peut sembler absurde à première vue, mais il est parfaitement justifiable. D'autres voteront blanc pour montrer leur désapprobation des deux candidats. C'est aussi parfaitement justifiable, mais cela signifie également qu'ils laissent aux autres le choix de décider à leur place.

    D'autre part, appeler à voter Macron ou Le Pen au second tour des élections présidentielles n'est pas sans conséquences sur les élections législatives. Appeler à voter pour un des deux partis maintenant et appeler à voter pour un autre parti dans un mois est incohérent et décrédibilise ceux qui diront cela. Ils passeront pour des girouettes, et on n'a pas besoin de girouettes en politique. Ces politiciens de droite qui appellent actuellement à voter Macron et qui vont ensuite appeler à voter contre Macron vont se ridiculiser. Peut-être espèrent-ils sauver ainsi leur prébendes ?

    Bref, les électeurs français qui veulent protéger la famille sont face à un dilemme : voter blanc ou voter Le Pen. Cela se traduit dans tous les cas par "Non à Macron !". À eux de choisir la voie qui leur semble préférable.

    Je mets également en pièce jointe à ce message une autre analyse d'Yves Meaudre, un grand chrétien qui était, jusqu'à l'été dernier, le directeur général d'Enfants du Mékong, ONG auquel il aura consacré sa vie pour sauver de jeunes asiatiques de la mort et/ou de la misère et leur offrir un avenir digne de ce nom. Il parle de cette élection présidentielle de façon très intéressante, en constatant combien de personnes réagissaient de façon affective mais irraisonnée sur ces sujets politiques. Je vous laisse lire cette belle lettre.

    Bien cordialement.
    Antoine

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