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— Une raison d'espérance

http://www.filsdefrance.fr/

Le 22 juin 2013, lors des premières assises du Courant pour l’Écologie Humaine, Camel Bechikh exposa sa conception de la France en convoquant cette image : la France est un arbre dont les racines païennes plongent dans l’histoire ; le tronc s’érige catholique ; les ramifications s’étendent, diversifiées dans leurs confessions. De tous les intervenants, Camel Bechikh a été le seul à oser prononcer le nom de « France » avec cette profondeur.

Le président de l’association Fils de France*(voir plus bas) est né dans le Centre, le Berry, à Bourges, en 1974, le jour de la conversion de saint Paul. À l’âge de 19 ans il fut bouleversé intimement par la foi musulmane. Il s’exprime sûrement, naturellement doué pour le verbe français, clair et calme. Son éloquence, qui demeure mystérieuse au fond, vient du rapport charnel aux arbres, aux odeurs, à l’humus (la terre, mais aussi l’humilité…) qu’il entretient. Il adore cuisiner. Quand il rencontre quelqu’un, il prend soin de l’édifier, d’abord. Dans son altruisme, rien n’est forcé.

J’en reviens au 22 juin aux assises de l'Écologie Humaine. Pour conclure les interventions et témoignages, Ségolène du Closel invita chacun à vivre dix minutes de silence, dans le recueillement, avant de nous déplacer pour déjeuner.

Assise à ma place, toute rassemblée sur une chaise au deuxième rang, mon être était dans la joie résonnante des paroles de Camel Bechikh. Ma prière se fit action : je sortis une carte de visite de La Vaillante au dos de laquelle j’inscrivis le titre de l’ouvrage de Bernard Peyrous « Connaître & aimer son pays » à partir duquel j’avais conçu une page spéciale à ce sujet.

Quand les dix minutes se furent écoulées, je me suis dirigée tout droit vers Camel Bechikh au premier rang et lui tendis ma carte en lui exposant le projet de La Vaillante. Nos visages se sont alors rencontrés pour la première fois. Il me déclara que j’avais tout compris…

Lui, dont les discours ne sont pas préalablement écrits mais gravés dans son cœur…

Photo groupe UniversitéPrintempsFdF 17mai2014.jpg

Quelques participants à la seconde Université de Printemps de Fils de France
à Saint-Chéron, le samedi 17 mai 2014.

 

La Vaillante reprend certains de ses discours, retranscriptions de vidéos :

- Le socle des valeurs communes en France est celui du catholicisme 

Ce que j'aurais voulu dire le 2 février 2014 (pour une politique familiale forte)

- L'islam et la France, un amour possible ? (Moissy, novembre 2013)

Français, musulman et patriote ? (Lyon, janvier 2014)

- Produire l’idée d’une France asséchée de transcendance, de spiritualité et de sacré, c’est présenter une sous-France (Ichtus, Revue Permanences, Paris, février 2015)

Le renoncement inacceptable du combat sociétal pour les valeurs anthropologiques : Présidentielles 2017

 

Logo Fils de France.jpg

Aux Veilleurs de Rochefort, août 2013

« La France est catholique. Un catholicisme bien compris, un catholicisme qui intègre l’idée de la laïcité, bien comprise elle aussi.

S’opposer, fût-ce de loin, aux idéaux de Mai 68, vous êtes tout de suite à devoir raser les murs et moi je n’ai plus envie de raser les murs. Je pense que le courant, le mouvement  de La Manif Pour Tous, Les Veilleurs, et tout ce qui s’est créé autour de ce grand mouvement populaire, est le fait de dire que maintenant on en a un peu ras-le-bol. Oui, chacun a sa vérité, certes, mais nous, nous n’avons pas à raser les murs ou à baisser le regard quand nous voulons l’exprimer. Nous avons des opinions qui sont tout à fait valables, défendables, et nous le faisons d’une manière extrêmement pacifique. C’est hallucinant, tout de même, de voir la quantité de personnes qui a défilé aux quatre coins de France…

Si la France traditionnelle a beaucoup reculé durant  la 2ème moitié du 20ème siècle, c’est parce que la France traditionnelle a perdu la bataille de la Culture. Dans le sens où on a réussi à nous vendre l’idée que la foi était une opposition à la culture, et la culture une opposition à la foi.

Alors on a trouvé une multitude, une nébuleuse extrêmement prolifique d’initiatives culturelles, dans le cinéma, la littérature, la peinture… qui venaient de ces forces dites "progressistes" et un repli culturel de la part de ceux qui étaient d’avantage liés à la tradition, au sens très large du terme. »

« Les valeurs catholiques n’ont pas à raser les murs », déclare-t-il à nouveau à Montpellier, le 15 décembre dernier.

 

Camel Bechikh annonce la bonne nouvelle que la France a toutes les raisons de s’aimer elle-même. Il incarne la raison de l’espérance…

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Fils de France est-­il un mouvement confessionnel ?

Camel BechikhFils de France est un mouvement aconfessionnel qui a pour objectif très clair de faire la promotion du  patriotisme,  de  l'amour de la France chez les enfants de l'immigration principalement musulmane, donc qu'elle soit d'origine maghrébine, turque ou subsaharienne. Pour nous, les jeunes musulmans français sont un point de départ, notre travail consistant à défaire la détestation organisée de la France auprès de ces jeunes depuis quasiment une trentaine d'années. C'est permettre de ne plus laisser penser que la France est une éternelle coupable dans son Histoire avec un grand H. Mais qu'au contraire l'Histoire de France est truffée d'éléments, de périodes glorieuses dont  l'ensemble des citoyens français devrait  être  fier. Que l'on soit citoyen de  souche  ou de branche. Donc très clairement nous sommes aconfessionnel. Notre public premier est lié aux jeunes français de confession musulmane avec lesquels nous souhaiterions partager notre amour de la France. Et, en cela nous utilisons l'ensemble des ressources qui nous sont possibles. Par ailleurs, parmi les cadres de Fils De France, il y a de nombreux non ­musulmans, de nombreux catholiques, d'athées, d'agnostiques etc... Il ne faut pas confondre l'origine de notre travail et sa finalité.

 

Pourquoi vous référez­-vous souvent au recteur de la mosquée de Bordeaux Tareq Oubrou ?

Camel Bechikh Dans ce travail que Fils de France promeut, dit d'acculturation qui est le passage de la culture de nos parents primo­migrants vers la culture majoritaire de la France, même si bien évidemment la notion de culture est très mouvante, nous  avons  besoin de pensées fortement structurées et nous avons trouvé chez Tareq Oubrou une source répondant à différents concepts, à nos grandes interrogations. Il a la légitimité de la connaissance religieuse et la légitimité des sciences sociales et des sciences humaines, donc des sciences profanes. Je dirais donc les deux ensembles participent à produire un ensemble d'idées qui accompagnent vertueusement les idées de Fils De France. Mais maintenant, on me dira "oui, mais il a reçu la Légion d'Honneur et il est membre de l'UOIF", je répondrais "oui et alors ?", puisqu'on juge une personne en fonction de ses paroles et de ses actes pas au fait qu'il  appartienne  à une organisation qui  est  en plus  extrêmement diverse et dans laquelle lui­-même occupe une place particulière puisque c'est un peu le punk de l'UOIF, Tareq Oubrou. Le grand intérêt avec le Recteur de la Mosquée de Bordeaux, c'est qu'il produit des idées, des concepts, qu'à Fils de France nous tentons de réaliser concrètement sur le terrain auprès des jeunes français de confession musulmane. Il y a une forme de complémentarité, non pas que nous lui apportions. Très sincèrement je ne crois pas que nous lui apportions mais en revanche lui, nous apporte énormément. D'autant qu'il est très fin dans ses analyses et l'auto­critique qu'il peut adresser aux musulmans, sans tomber dans cette victimisation permanente en instrumentalisant l'islamophobie, il a une vue que je pense très intelligente, très dans le logos, peu dans le pathos, il a une vision sur le très long terme. Il a une vision très apaisante, il a cette capacité à produire de la paix. Et Fils de France est au service de la paix, de la paix civil, de la paix intérieure aussi. Nous avons aussi cette prétention d'apaiser le conflit qui réside souvent chez les jeunes français de confession musulmane entre leur identité spirituelle et leur identité nationale. Nous souhaiterions réconcilier ce qui relève de la spiritualité et ce qui relève de l'identité française.

 

Que pensez­-vous de l'UOIF ? Fils de France est­-il contrôlé par cet organisme ?

Camel Bechikh : Concernant l'UOIF, beaucoup de critiques qui lui sont adressées sont souvent injustifiées. Les gens ne connaissent pas le travail qui a été réalisé par cette fédération-là. Toutes les critiques sont les bienvenues évidemment, mais jeter l'oprobe sur une organisation qui depuis trente ans oeuvre pour faire réfléchir les musulmans sur leur islamité, leur citoyenneté, la République, la laïcité, notamment… je dis attention. Je préciserai que les pontes de la laïcité en France sont tous passés des dizaines de fois dans les colloques, dans les séminaires, dans les conférences de l'UOIF, je pense à Bélorgey, je pense à Baubérot et d'autres… Il faut éviter de tirer sur les ambulances, même si on peut toujours critiquer car la critique est saine. J'affirme très franchement que s'il n'y avait pas eu l'UOIF dans mon parcours, peut­-être qu'aujourd'hui je serais en Syrie ou au Mali en train de jouer de la mitraillette… Aujourd'hui, nous avons entre 150 et 300 français en train de jouer les apprentis djihadistes au Mali et en Syrie : je crois que s'il n'y avait pas eu le travail de l'UOIF depuis trente ans, on serait à quelques milliers, sans hésitation. Cela ne veut pas dire que l'UOIF est exempt de toutes critiques, elle doit être critiquée, la critique est saine, moi­-même je ne m'en prive pas et je le fais de manière très généreuse et parfois trop généreuse, mais il n'en reste pas moins qu'il faut savoir reconnaitre ce qui a été fait concrètement sur le terrain. Et sur le terrain, elle a permis à beaucoup de jeunes de vivre leur retour à la foi de manière dépassionnée et beaucoup plus apaisée que si cela avait été fait par d'autres courants qui prennent moins en considération le contexte.

Pour terminer et faire taire les bruits de couloir, Tareq Oubrou est membre de l'UOIF même si il a une position très singulière en son sein. Moi-même j'en suis membre. Même si je n'ai aucun rôle actif à l'intérieur, j'en reste symboliquement membre. Mais Fils de France n'est pas l'UOIF et l'UOIF n'est pas Fils de France. Il n'y a de lien ni de près ni de loin, ni organique, ni de qui que ce soit entre l'UOIF et Fils de France. En revanche, l'UOIF nous autorise à venir chaque année dire ce que nous pensons de l'islam de France à sa Rencontre Annuelle des Musulmans de France, ce qui nous permet de pouvoir nous adresser aux musulmans de France avec un très très large public. Pour ça nous l'en remercions. Pour être très clair, pas de lien entre l'UOIF et Fils de France.

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