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  • 'Je suis la porte' à Saint-Pardoux - Mercredi de Pâques - Confinement 2020 - #Covid19

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    Vidéo tournée le Mercredi de Pâques, 15 avril 2020, à Saint-Pardoux

    Mardi de Pâques, 14 avril 2020
    Les Bleineries, Sury-ès-Bois

    Confinement repoussé jusqu’au 11 mai.

    J’implore Dieu de ne pas annuler la retraite/3ème visite à Blauvac,
    pour me faire avancer avec les cisterciennes trappistes,
    ma vocation à devenir moniale.

    J’implore Dieu de me redonner l’office des vêpres et la messe quotidienne
    à Sainte-Bathilde, à Vanves.

    J’ai invoqué l’Esprit Saint qui est venu en moi directement avec ardeur, avant même que je ne chante « Viens Esprit de sainteté », avec « Âme du Christ » qui m’est venu sans crier gare… J’ai été envahie du désir de l’eau vive du Christ, de Sa présence et Il a été présent. Je peux dire que j’ai eu une exultation, une extase en Lui, avec Lui. Puis, j’ai ouvert la Bible de Louis Segond et suis tombée sur l’Évangile de saint Jean, chapitre 10, verset 5, que j’ai reconnu tout de suite (ici, traduction de l’AELF) :

    « Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

    Et je continuai la lecture :

    « Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole :

    saint pardoux,saint pierre-julien eymard,covid-19,adoration saint martin,sandrine treuillard,vidéos-prières,foi,christianisme,armand veilleux,confinement« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. » »

    Je sais que le Christ est en moi. Sa porte est en moi. Là, je puisse la patience dans l’épreuve. Là, je suis dans la confiance : « Il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages » (trad. L. Segond). C’est la prière au Christ qui est en moi, cette ‘garde du cœur’ qui me sauvera en ces temps de contrainte à rester immobile, ici. La Porte du Christ est en moi. Quand je vais dans les champs pour ma promenade-chapelet, en pèlerinage jusqu’à Saint-Pardoux, j’incarne ce qui se passe en moi et qui est décrit aux versets 9 et 10 :

    « Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et il sortira et il trouvera des pâturages. » (…) « Moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. »

    IMG-20200320-01364[1].jpgLa paix dans laquelle je suis à Saint-Pardoux, avec laquelle je reviens chez mes parents, la paix de Jésus Christ ressuscité, c’est ce qui remplace l’Eucharistie sacramentelle. C’est ma messe quotidienne dans ce silence et cette solitude. C’est ainsi que le Seigneur me fortifie, chaque jour, à Saint-Pardoux. Je dois Le laisser faire, continuer à le laisser faire, à avoir confiance en lui et en son action qui bruisse comme la brise légère, qui agit puissamment dans la brise légère. Ma confiance doit être totale. Il n’oublie pas sa Promesse envers moi. Son Alliance, jamais Il ne la trahira. Il agit dans ma patience, dans ma persévérance. Je n’ai qu’à rester fidèle à ce pèlerinage quotidien. Il continue à faire très beau temps. Je n’ai pas à douter du Seigneur dont le dessein est sûr. Dont la fidélité est certaine. Je n’ai qu’à continuer à être, à demeurer là quand je suis à Saint-Pardoux. Je n’ai qu’à recevoir même ce que je ne perçois pas, ne sens pas avec mes sens mais sais avec LA FOI. Dieu n’oublie pas Ses Promesses. Je serai son épouse à Blauvac. C’est Lui qui me dira l’heure. C’est Lui qui agit. Je dois continuer à me couler dans la confiance en sa Paix, en sa Parole. L’ascèse qu’Il me demande est celle-là.

    saint pardoux,saint pierre-julien eymard,covid-19,adoration saint martin,sandrine treuillard,vidéos-prières,foi,christianisme,armand veilleux,confinementContinuer, chaque jour, à prier 3 heures jusqu’à Saint-Pardoux, aller-retour, et à y rester, y demeurer dans la confiance. C’est là que le Seigneur agit dans ma vie, ici, à Sury. Ce lieu est vraiment mon sanctuaire naturel. Je lis la Philocalie, Il m’enseigne, j’écoute et demeure. Là. C’est tout. C’est tout simple. Et sobre. C’est : JE SUIS LA PORTE. Ce lieu, ce sanctuaire naturel c’est : JE SUIS LA PORTE. Son souffle est là, dans les arbres, les branches, l’eau qui suppure et s’écoule. Les mouches à miel, les crevettes qui roulent dans l’eau. Les papillons. Les fourmis. Ma porte est à Saint-Pardoux. Jean 10, 9-10b c’est là-bas, en plus d’être en moi. (10h30)

     

     

    Je vous emmène jusqu'à Saint-Pardoux par le 'tunnel de lumière'...

     

    Mercredi de Pâques, 15 avril

    Oraison du matin (avant de lire et prier avec les textes de la messe du jour) :

    « JE SUIS LA PORTE. SI QUELQU’UN PASSE PAR MOI, IL SERA SAUVÉ.
    IL ENTRERA ET IL SORTIRA ET IL TROUVERA DES PÂTURAGES.
     » Jean 10,9

    C’est exactement ce que je vis avec Jésus. C’est délicieux.

    Pissenlit vertical.jpgJe me sens LIBRE EN LUI, PAR LUI, AVEC LUI. JOIE PASCALE IMMUABLE. DIEU EN SOIT BÉNI. Jésus, je t’aime. J’entre et je sors par toi, je suis libre. De la liberté que Thomas Merton explique dans Le Nouvel Homme. Je suis en train de terminer cette lecture, le soir, et ce soir sera la fin. C’est une rencontre providentielle avec fr. Louis (son nom de religieux trappiste). Ce livre a suivi le chemin de Pâques que j’ai parcouru, avec une telle justesse. C’est ma lecture fondamentale, cruciale, qui me met bien droite et me révèle exactement où j’en suis. C’est une lecture fondement. Je suis prête à devenir cistercienne trappiste. SOBRIÉTÉ – SPONTANÉITÉ – LIBERTÉ. Ces notions spirituelles, je les expérimente. Elles sont effectives dans ma vie. Dans ma prière. Je n’ai plus qu’à vivre l’expérience de la vie fraternelle monastique avec la Règle de Saint Benoît et la spiritualité cistercienne trappiste.

    saint pardoux,saint pierre-julien eymard,covid-19,adoration saint martin,sandrine treuillard,vidéos-prières,foi,christianisme,armand veilleux,confinementJE SUIS LA PORTE etc, me renvoie à la vision des Vigiles du Christ Roi du 19 novembre 2016[i], quand, dans le noir, habillée en blanc, après avoir été relevée par le Christ de ma génuflexion, Lui me relevant par la main droite appuyée sur Sa main je vois dans le noir ce que je sais être Sa poitrine, une rose rouge fermée comme un poing, puis debout, face à Face, je vois Son visage, les traits de lumière de Son visage dans le noir de la nuit. Et à ce moment-là, Il disparaît, aspiré par la nuit obscure. Il est engouffré, son Image est aspirée par la nuit, laissant jaillir de moi un sanglot et un flot de larmes à sa suite. Ce moment-là de son évanouissement soudain, brutal, dans la nuit noire, dans l’espace et le temps cosmique de l’Univers, cet instant-là c’est le JE SUIS LA PORTE, c’est comme la fraction du pain. Le temps spirituel fait place à notre temps séculier. Mais le JE SUIS LA PORTE est pascal. C’est une porte de lumière qui donne sur les verts pâturages. C’est la porte du Paradis. Ce n’est plus du tout la nuit noire. C’est la transfiguration lumineuse par laquelle nous passons à Pâques. C’est le Christ ressuscité qui nous entraîne dans sa Lumière absolue. JE SUIS LA PORTE. J’entre et je sors librement par Lui, qui est ressuscité, j’entre et sors, éprouvant Sa lumière merveilleuse et je trouve les délices de ses pâturages. Il y a une perfection de l’amour. La liberté de l’amour. La spontanéité retrouvée avec Dieu. C’est ce que je vis en ce moment, chaque jour, quand je vais dans les champs, les chemins creux qui me mènent vers « les eaux tranquilles » dans les fonds, à Saint-Pardoux. Je passe dans les chemins creux qui, avec la végétation qui pousse, devient un tunnel sous les branches qui verdissent. Je passe dans ce tunnel ombragé qui laisse la lumière scintiller, filtrant, jouer avec les ombres. Ce tunnel végétal des arbres enveloppe ma marche et c’est comme quand Jésus dit : « Je suis la porte ». Je passe par ce tunnel qui est une porte qui dure longtemps, qui est délicieuse. Ce temps du passage dans ce tunnel, à l’aller et au retour, est vraiment délicieux.

    IMG-20200415-01418.jpgLes oiseaux chantent dans le bois. Le son est très important. Je suis seule et j’avance, totalement libre avec Jésus que j’invoque, par ma prière du chapelet. Et quand je remonte (de Saint-Pardoux), j’invoque purement le nom de Jésus. Je dis : « Merci Jésus » ; « Jésus, je t’aime » et « Jésus, mon bon Jésus, mon doux Jésus… viens au secours de ma faiblesse ». Ou bien juste : « Jésus, Jésus… » comme un souffle délicieux. C’est La porte. Le nom de Jésus, c’est la porte. La prière du cœur. C’est ma garde. Jésus, tu es ma porte et je t’aime. J’entre et sors par Toi, comme je te dis : « Jésus, je t’aime. » Et je trouve mon plaisir en toi, en cela. Je trouve ma joie, en cela qui est si simple. Si pur. Si bon. Je trouve en Toi ma joie. Mon bonheur. Et je reviens, après trois heures dans les champs, les chemins creux et Saint-Pardoux, légère, heureuse, avec toi en moi. Tu es ma porte. Ma porte du cœur. Ma porte de l’Esprit. La porte de mon cœur. Tu es ma porte. Je repose en toi. Je marche en remontant dans le chemin creux, enveloppée par les branches modelant ce tunnel, et du cri de l’oiseau qui fuit devant moi. La lumière frétille, les taches de lumière ruissellent comme j’avance. Tout n’est que délice.

    Eymard Pâques.jpgHier, j’ai commencé une nouvelle série sur l’Eucharistie avec les textes de saint Pierre-Julien Eymard pour les priants de Hozana. Cela aussi est un tunnel de lumière, comme dans les chemins creux. Et on arrive au Paradoux de Saint-Pardoux. Et on en repart le cœur gonflé du passage de Jésus en soi. (10h24)

    Homélie du père Armand Veilleux, moine trappiste, de ce mercredi de Pâques 15 avril 2020, lue à Saint-Pardoux.

     

    Jehanne Sandrine du SC & de la SE.jpg

     

     

    Sandrine Treuillard
    Jehanne Sandrine du Sacré Cœur & de la Sainte Eucharistie

     

     

     

    [i] Cette vision a été impulsée par la lecture, à l’ambon, de sœur Myriam. Au mot ‘adoration’, en gras dans le corps du texte, la vision a commencé :

    « Quand tu t'approches, ne t'avance pas les paumes des mains étendues, ni les doigts disjoints ; mais fait de ta main gauche un trône pour ta main droite, puisque celle-ci doit recevoir le Roi, et dans le creux de ta main, reçois le corps du Christ, en disant ”Amen”. Avec soin alors, sanctifie tes yeux par le contact du saint corps, puis prends-le et veille à n'en rien perdre. Car ce que tu perdrais, c’est comme si tu perdais un de tes propres membres. Dis-moi, si l'on t'avait donné des paillettes d'or, ne les retiendrais-tu pas avec le plus grand soin ? Alors ne veillerais-tu pas sur cet objet qui est plus précieux que l'or et que les pierres précieuses ? Puis après avoir communié au Corps du Christ, approche-toi aussi de la coupe de son Sang. Incline-toi en une attitude d'adoration et de respect et dit : ”Amen”. Sanctifie-toi aussi par la participation au Sang du Christ. Puis en attendant la prière, rends grâce à Dieu d'un si grand mystère. Ainsi soit-il. »

    Prière Eucharistique de Saint Cyrille de Jérusalem (315-387)

    Toutes les photographies ont été prises à Sury-ès-Bois, sur le chemin de Saint-Pardoux, depuis le 20 mars 2020.
    L'ostensoir est celui de Saint-Pierre de Rome, Vatican, Bénédiction Urbi et orbi du pape François, du 28 mars 2020.


    Retrouvez cet article sur la sous-page :
    Contemplation en Temps pascal - Île Saint-Pardoux
    Sanctuaire naturel en Pays Fort (Berry)

     

  • Des vidéos-prières #Covid19 en offrande du soir à l'Île Saint-Pardoux - Relecture de ce qui est advenu en ce lieu

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    Vidéo-prière du 8ème jour de la Neuvaine #Covid-19 - Île Saint-Pardoux

     

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    Premier réveil vers 6h. Puis, rendormie. Second réveil, de mauvaise humeur, deux heures plus tard. Mal au nez (c’est mon ‘épine dans la chair’. Au moment de l’Avent dernier, le Seigneur me l’avait fait comprendre, avec saint Paul (2 Cor 10) :

    07 (…) Pour m’empêcher de me surestimer, j’ai reçu dans ma chair une écharde, un envoyé de Satan qui est là pour me gifler, pour empêcher que je me surestime. 08 Par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi. 09 Mais il m’a déclaré : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. »

    Après la prière des laudes, au moment de l’oraison, je suis poussée pour invoquer l’Esprit Saint. « Viens, Esprit de sainteté ». Puis, parler en langues. Je m’enfonce dans le parler en langues. Ma bouche prononce le prénom Rebecca. Rebecca, la mère de Jacob et Esaü. L’épouse d’Isaac. Puis, j’ouvre la Bible de Segond. En voici le passage :

    LÉVITIQUE 4, 27-35

    27 Si un homme du peuple commet une faute par inadvertance et fait l’une des choses défendues par les commandements du Seigneur, et qu’il devienne ainsi coupable, 28 et si on lui fait connaître la faute commise, il amènera comme présent réservé une chèvre, une femelle sans défaut, pour la faute qu’il a commise.

    29 Il posera sa main sur la tête de la victime ; celle-ci sera immolée à l’endroit des holocaustes. 30 Le prêtre prendra avec son doigt un peu du sang et en mettra sur les cornes de l’autel des holocaustes. Puis il versera tout le reste du sang à la base de l’autel.

    31 Il détachera ensuite toute la graisse, comme on détache la graisse d’un sacrifice de paix, et la fera fumer à l’autel, en agréable odeur pour le Seigneur. Le prêtre accomplira ainsi pour cet homme le rite d’expiation, et il lui sera pardonné.

    32 S’il amène un agneau comme présent réservé en vue du sacrifice pour la faute, c’est une femelle sans défaut qu’il amènera.

    33 Il posera sa main sur la tête de la victime ; celle-ci sera immolée en sacrifice pour la faute à l’endroit des holocaustes. 34 Le prêtre prendra avec son doigt un peu du sang et en mettra sur les cornes de l’autel des holocaustes. Puis il versera tout le reste du sang à la base de l’autel.

    35 Il détachera ensuite toute la graisse, comme on détache celle du jeune bélier du sacrifice de paix, et le prêtre fera fumer ces morceaux à l’autel, avec les nourritures offertes pour le Seigneur. Le prêtre accomplira ainsi pour cet homme le rite d’expiation pour la faute qu’il a commise, et il lui sera pardonné.

    Le titre dans la Bible de Segond de ce chapitre 4 du Lévitique est Les sacrifices d’expiation. J’ai repris la lecture depuis le début du chapitre 4. C’est l’Éternel qui parle à Moïse.

    Ce doit être pour ma patience que je suis tombée sur ce passage. Tout ce sang d’animal, toute cette graisse brûlée me semblent bien inutiles. Que d’affairement meurtrier d’animaux, extérieur à soi. Depuis notre époque, on ne peut pas le comprendre. Mais peut-être que ma mauvaise humeur est passée dans ces mots, cette lecture, et a été brûlée, consumée… C’est peut-être cela, l’action de l’Esprit Saint par cette lecture, en moi, ce matin.

    saint pardoux,adoration saint martin,vidéographies,île saint-pardoux,vidéos-prières,sandrine treuillard,christianisme,foi,miséricorde divine,covid-19,coronavirusRebecca : c’est aussi le prénom de la jeune fille en seconde année des Beaux-Arts de Lyon qui m’a interviewée, il y a quelques semaines, sur ma ‘vie d’artiste’[i]. Je pense devoir lui envoyer le lien à la nouvelle sous-page de l’Adoration Saint Martin, avec les vidéos-prières filmées à l’Île Saint-Pardoux, quant à la pandémie du #Covid-19. Ce sont des offrandes, ces vidéos, en somme. Un rituel dans un sanctuaire. Le rituel de filmer le lieu tout en priant. Ce n’est pas tuer des animaux. Mais c’est consumer du temps vidéo, regarder le lieu tout en priant, invoquant Dieu pour le monde. C’est peut-être un sacrifice d’expiation. Mais qui n’est que recherche de la lumière dans les ténèbres de l’épreuve que nous vivons. Une prière qui cherche la lumière et la trouve, la reçoit. Des vidéos qui cherchent à communiquer avec l’invisible, avec Dieu et son Christ, pour faire cesser la pandémie de #Covid-19. Finalement, je suis le ‘sacrificateur’, la priante, l’invocatrice, celle qui intercède auprès de Dieu pour que cesse ce mal mortel, pour que des grâces soient accordées aux personnes qui combattent médicalement ce mal (Voir la vidéo du 8ème jour de la Neuvaine #Covid-19).

    saint pardoux, vidéos-prières, vidéographies, adoration saint martinC’est vrai, cette Île Saint-Pardoux est devenue un sanctuaire, un lieu d’offrandes de prières, dans ce lien intime que je tisse en le filmant. Je me le rends intime en y étant, en y écoutant et regardant, en le filmant et prononçant des paroles d’invocation, de supplication et de louange à Dieu et à son Christ. Comme si en filmant ce coin de paradis terrestre, ce Paradoux (Le Paradou est le jardin dans La faute de l'Abbé Mouret de Emile Zola), j’offrais au monde une parcelle du Ciel, de la lumière divine qui est comprise dans ma prière. Car je reçois autant que je prie. Je reçois la lumière de Dieu dans le lieu quand je le filme. Avec la caméra toute petite, minuscule, du BlackBerry, je pénètre un peu du mystère du lieu. Ce lieu se révèle à la vidéo. Ce temps du rituel de filmer le lieu : temps de prière où je donne quelque chose. Temps de la grâce : où je reçois quelque chose du lieu et de Dieu dans le lieu. Échange. Finalement, communion. Ces instants vidéos sont vraiment un échange spirituel de dons entre Dieu et moi qui Le prie, qui Le cherche dans l’intimité du lieu que je considère comme sacré : un sanctuaire.

    Il est vrai que ce petit périmètre de terre traversé par les rus, ces eaux fines qui buttent contre les racines des arbres et les silex du chemin, ce périmètre circonscrit par les plants d’iris sauvages non encore en fleurs, cette ronde des lys sauvages que le soleil vient effleurer, de derrière la haie, à l’ouest. Ce petit périmètre des iris sauvages, les pieds dans l’eau doucereuse, c’est comme l’autel où a lieu le sacrifice d’offrande du soir. C’est plutôt une prière vespérale, vers 17h.

    Voilà ce que j’ai fait durant la Neuvaine. Voilà ce que j’ai été, durant cette Neuvaine où j’ai filmé, les cinq derniers jours. Maintenant, depuis trois jours que j’y retourne, je ne filme plus. Je reste là. Assise sur le tronc d’arbre, je suis dans le lieu, bercée par le cycle perpétuel des eaux qui se jettent doucement dans le ru plus impétueux qui sillonne la terre et délimite l’Île Saint-Pardoux, à l’Est-Sud. Je reste là, j’écoute, je regarde moins que je n’écoute, je laisse le temps passer et la lumière frémir, l’eau réverbérer des taches de lumière sur les troncs et les feuilles des iris toujours debout et non encore fleuris. J’ouvre le livre de La petite philocalie de la prière du cœur et médite les enseignements des Pères du désert. Je me laisse faire par Dieu dans le lieu. J’offre ce temps et je reçois de ce temps. Je ne produis plus rien. Je ne cherche plus à produire : ni vidéo, ni prière.

    Petite histoire de l'Île Saint-Pardoux

    saint pardoux,île saint-pardoux,vidéos-prières,vidéographies,adoration saint martin,sandrine treuillardÁ la fin, hier, j’ai invoqué brièvement saint Pardoux[ii]comme un rappel, un souvenir, faire mémoire de la prière de la Neuvaine qui continue à retentir dans le monde et l’univers, aux oreilles de Dieu. Cette prière passée des neuf jours continue à retentir. Inutile de la rabâcher. Elle coule encore, comme ces eaux calmes à Saint-Pardoux. Elle est enregistrée dans les vidéos et peut être réentendue à tout moment. Dieu l’a entendue et agit avec elle. Elle est esprit, elle-même, cette prière. Elle est. Elle prend part à l’économie de la sainte Trinité. Elle alimente le lien à la Trinité. Je retourne chaque jour à l’Île Saint-Pardoux, en pèlerinage quotidien, avec ces prières-vidéos qui ont été dites, faites. Elles sont redites, refaites dans le rituel quotidien d’y retourner, d’être, de rester dans ce lieu béni et plein de vie. De paix. D’éternité. C’est la respiration du monde. C’est un lieu voué à la respiration du monde qui étouffe, suffoque, panique dans l’épreuve de la maladie, de la mort, de la peur. C’est le lieu de la confiance. Le lieu de la libre parole. L’Île Saint-Pardoux, c’est le lieu de la parrhesia dont le monde a besoin pour se reprendre, se ressaisir en Dieu. Je suis une particule du monde et, comme une miette d’hostie représente, présente toute la présence du Christ, est le Christ en plénitude, dans ce lieu je suis le monde en plénitude offert à Dieu. Je n’ai besoin de rien faire, qu’être. Dieu fait le reste. Laisser faire Dieu. Laissons faire Dieu.

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    Sandrine Treuillard    
    Samedi 28 mars 2020
    Les Bleineries 18260 Sury-ès-Bois

     

     

    Retrouvez cet article sur la sous-page enrichie : 
    L'Île saint-Pardoux - Sanctuaire naturel en Pays Fort (Berry)


    [i] Ce qui m’a replongée à mes débuts aux Beaux-Arts, en 1994, où j’ai réalisé L’offerta, ‘l’offrande’, en Italie, exposée au Palais des Papes de Viterbo, dont voici deux autres vues photographiques.

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    [ii] Saint Pardoux, né vers 658, était paysan dans le Limousin. Homme pieux, sage, charitable envers les pauvres, il se fit ermite. Le comte de Limoges ayant  fondé un monastère à Guéret le désigna abbé (sous la Règle de saint Benoît, il devint donc moine bénédictin). Lors des invasions sarrasines, il aurait fait fuir ceux-ci de son oratoire alors que Charles Martel s’était lancé à leur poursuite.

    Au VIIème siècle, Sury-ès-Bois était couvert de forêt. La légende locale veut que saint Pardoux y soit venu. Une chapelle avait été bâtie à son nom ”dans les fonds”, sûrement dans ce petit bois aujourd’hui au milieu des terres cultivées. Dans le terrain de ce bois isolé au milieu des champs ruissellent l’eau des sources.

    C’est pourquoi j’appelle ce lieu « L’Île Saint-Pardoux ».

    C'est là que j'ai filmé ces vidéos.

    Article intégral et présentation dans la perspective de l'Adoration Saint Martin :
    Le Paradoux de saint Pardoux : Neuvaine #Covid19 / Adoration Saint Martin - Ré-évangéliser les campagnes

  • Le Paradoux de Saint-Pardoux : Neuvaine #Covid19 / Adoration Saint Martin - Ré-évangéliser les campagnes

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    IMG-20200320-01363.jpgPour le 5è jour de la Neuvaine #Covid19 (17-25 mars 2020), samedi 21 mars, Sandrine Treuillard filme un coin de nature à Sury-ès-Bois (18) - vidéo ci-après, où elle énonce ses intentions de prière dans le cadre de l'Adoration Saint Martin. Voici comment elle est arrivée en ce lieu :

    « Á Vanves, j’ai d’abord été poussée par l’Esprit, lundi matin 16 mars, à venir prier la Neuvaine à Notre-Dame de Lourdes (voir l'invitation à ouvrir toutes les églises rurales de Mgr Jérôme Beau, archevêque de Bourges, du 3è dimanche de Carême) dans l’église de mon village, Saint-Martin de Sury-ès-Bois, où j’ai été baptisée en la solennité de la Sainte Trinité, le 25 mai 1975. J’ai pris mes billets de train pour 10 jours, jusqu’au lendemain de la Neuvaine, 26 mars.

    Á mon arrivée ce soir-là, Emmanuel Macron s’exprima à la télévision et déclara l’urgence du confinement.

    Danièle m'ouvrit l'église Saint-Martin de Sury-ès-Bois, les 17 et 18 mars, deux premiers jours de la Neuvaine. Le premier jour, elle me dit que le Seigneur était là, au tabernacle. Joie de prier le chapelet malgré la gravité des intentions (pour les malades du Covid-19, les soignants et les personnes agonisantes et décédées). Le mercredi, après ma demi-heure de Neuvaine, en venant à 16h éteindre les bougies au tabernacle et fermer l’église, Danièle me dit qu'elle ne me l'ouvrirait plus, à cause du confinement (même seule !).

    Alors, j'ai beaucoup pleuré le 3è jour, dans les champs, tout en faisant ma promenade-chapelet, et aux intentions de cette Neuvaine. Mes pas m'ont portée jusqu'au ru de saint Pardoux. Ce lieu, que j’avais vu asséché l’été dernier, ruisselait d’eau et de verdure. J’ai reçu beaucoup de joie. C’est alors que j'ai compris que c'est là que le Seigneur me voulait, et pas spécialement dans l'église. Tout le temps du confinement et de l’épidémie, cette nature-là sera mon sanctuaire. Avec, comme intercesseurs en renfort, saint Martin de Tours et saint Pardoux. »

    Avant d’arriver à l'idéal d’adoration eucharistique retrouvée, l’expérience de la marche fraternelle pourrait être renouvelée en faisant le pèlerinage à la fontaine de S. Pardoux.

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    Saint Pardoux, né vers 658, était paysan dans le Limousin.

    Homme pieux, sage, charitable envers les pauvres, il se fit ermite.

    Le comte de Limoges ayant  fondé un monastère à Guéret le désigna abbé (sous la Règle de saint Benoît, il devint donc moine bénédictin).

    Lors des invasions sarrasines, il aurait fait fuir ceux-ci de son oratoire alors que Charles Martel s’était lancé à leur poursuite.

    Au VIIème siècle, Sury-ès-Bois était couvert de forêt. La légende locale veut que saint Pardoux y soit venu.

    Une chapelle avait été bâtie à son nom ”dans les fonds”, sûrement dans ce petit bois aujourd’hui au milieu des terres cultivées. Dans le terrain de ce bois isolé au milieu des champs ruissellent l’eau des sources.

    C’est pourquoi j’appelle ce lieu « L’Île Saint Pardoux » (vidéo de présentation du lieu).

    C'est là que j'ai filmé ces vidéos.
    (Voir la sous-page : 
    L'Île saint Pardoux - Sanctuaire naturel en Pays Fort (Berry) - Pandémie #Covid19)

    Sandrine Treuillard
    Sury-ès-Bois
    Les Bleineries
    mars 2020

     



    Voici le récit de l’origine de la grosse pierre plate qui a servi d’autel : un cultivateur voulut se débarrasser de cette pierre encombrant son champ. Il fit atteler deux bœufs… puis quatre, mais impossible de la déplacer. Une fontaine près de la chapelle était réputée miraculeuse. On venait y tremper sa chemise pour se faire guérir des fièvres. Ces deux éléments : la grosse pierre plate de l’autel et S. Pardoux qui guérit les fièvres quand on trempe sa chemise dans l’eau de cette fontaine, peuvent être des supports pour parler du baptême et de la conversion, d’une part ; de la signification de l’autel qui représente le Christ et de la consécration d’un autel avec la grosse pierre plate, d’autre part.

    IMG-20200320-01351.jpgLors d’une marche fraternelle rappeler ces éléments de la présence de S. Pardoux. Marcher sur les sentiers communaux et dans les chemins creux, de l’église dans le bourg, jusqu’au lieu connu dans les champs, de la fontaine et de celui, présumé, de la chapelle (ici, dans cette vidéo, Le Paradoux de saint Pardoux) - d’où l’eau coule depuis des siècles. Faire une halte pour évoquer la pierre de l’autel qui est le Christ. Raconter les gestes liturgiques de la consécration d’un autel, leur signification dans l’ordre de la foi. Et, arrivés à la fontaine de S. Pardoux évoquer l’eau du baptême : humilité, conversion, acte de foi sont compris dans ce geste de retirer sa chemise et de la tremper dans l’eau. Rappeler que c’est le Christ qui guérit en utilisant les saints qui l’ont suivi. En évoquant ces deux sujets, on rappelle ce pour quoi une chapelle a été bâtie et nous rejoignons la préoccupation première de l’Adoration Saint Martin : Que veut dire une église dans la cité ?

    IMG-20200320-01359.jpgC’est ainsi que j’envisage l’amorce d’une ré-évangélisation de la campagne en Pays Fort. Par ce pèlerinage, qui au Moyen-Âge drainait les paroisses voisines, redonner vie aux vérités de foi qui sont enfouies autant dans les mémoires que dans le paysage. Par-là, revigorer les cœurs et redire combien Dieu aime ses créatures, combien le Cœur de Jésus renferme de miséricorde divine. Qu’il lui en coûte de retenir, qu’il lui en coûte de n’être pas reçue. Et les amener à venir à l’église. Y faire de même : à l’aide de toutes les statues et images donner une catéchèse pour conduire les personnes à saisir le sens de la messe.

    Pour goûter à sa parole de Vie qui est espérance pour tout homme. Pour goûter, un jour, à Jésus Eucharistie…

    Sandrine Treuillard
    in Présentation de l'Adoration Saint Martin
    Septembre 2018

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    Adoration Saint Martin

    Photographies et vidéo : Sandrine Treuillard