Le Paradoux de Saint-Pardoux : Neuvaine #Covid19 / Adoration Saint Martin - Ré-évangéliser les campagnes
Pour le 5è jour de la Neuvaine #Covid19 (17-25 mars 2020), samedi 21 mars, Sandrine Treuillard filme un coin de nature à Sury-ès-Bois (18) - vidéo ci-après, où elle énonce ses intentions de prière dans le cadre de l'Adoration Saint Martin. Voici comment elle est arrivée en ce lieu :
« Á Vanves, j’ai d’abord été poussée par l’Esprit, lundi matin 16 mars, à venir prier la Neuvaine à Notre-Dame de Lourdes (voir l'invitation à ouvrir toutes les églises rurales de Mgr Jérôme Beau, archevêque de Bourges, du 3è dimanche de Carême) dans l’église de mon village, Saint-Martin de Sury-ès-Bois, où j’ai été baptisée en la solennité de la Sainte Trinité, le 25 mai 1975. J’ai pris mes billets de train pour 10 jours, jusqu’au lendemain de la Neuvaine, 26 mars.
Á mon arrivée ce soir-là, Emmanuel Macron s’exprima à la télévision et déclara l’urgence du confinement.
Danièle m'ouvrit l'église Saint-Martin de Sury-ès-Bois, les 17 et 18 mars, deux premiers jours de la Neuvaine. Le premier jour, elle me dit que le Seigneur était là, au tabernacle. Joie de prier le chapelet malgré la gravité des intentions (pour les malades du Covid-19, les soignants et les personnes agonisantes et décédées). Le mercredi, après ma demi-heure de Neuvaine, en venant à 16h éteindre les bougies au tabernacle et fermer l’église, Danièle me dit qu'elle ne me l'ouvrirait plus, à cause du confinement (même seule !).
Alors, j'ai beaucoup pleuré le 3è jour, dans les champs, tout en faisant ma promenade-chapelet, et aux intentions de cette Neuvaine. Mes pas m'ont portée jusqu'au ru de saint Pardoux. Ce lieu, que j’avais vu asséché l’été dernier, ruisselait d’eau et de verdure. J’ai reçu beaucoup de joie. C’est alors que j'ai compris que c'est là que le Seigneur me voulait, et pas spécialement dans l'église. Tout le temps du confinement et de l’épidémie, cette nature-là sera mon sanctuaire. Avec, comme intercesseurs en renfort, saint Martin de Tours et saint Pardoux. »
Avant d’arriver à l'idéal d’adoration eucharistique retrouvée, l’expérience de la marche fraternelle pourrait être renouvelée en faisant le pèlerinage à la fontaine de S. Pardoux.
Saint Pardoux, né vers 658, était paysan dans le Limousin.
Homme pieux, sage, charitable envers les pauvres, il se fit ermite.
Le comte de Limoges ayant fondé un monastère à Guéret le désigna abbé (sous la Règle de saint Benoît, il devint donc moine bénédictin).
Lors des invasions sarrasines, il aurait fait fuir ceux-ci de son oratoire alors que Charles Martel s’était lancé à leur poursuite.
Au VIIème siècle, Sury-ès-Bois était couvert de forêt. La légende locale veut que saint Pardoux y soit venu.
Une chapelle avait été bâtie à son nom ”dans les fonds”, sûrement dans ce petit bois aujourd’hui au milieu des terres cultivées. Dans le terrain de ce bois isolé au milieu des champs ruissellent l’eau des sources.
C’est pourquoi j’appelle ce lieu « L’Île Saint Pardoux » (vidéo de présentation du lieu).
C'est là que j'ai filmé ces vidéos.
(Voir la sous-page : L'Île saint Pardoux - Sanctuaire naturel en Pays Fort (Berry) - Pandémie #Covid19)
Sandrine Treuillard
Sury-ès-Bois
Les Bleineries
mars 2020
Voici le récit de l’origine de la grosse pierre plate qui a servi d’autel : un cultivateur voulut se débarrasser de cette pierre encombrant son champ. Il fit atteler deux bœufs… puis quatre, mais impossible de la déplacer. Une fontaine près de la chapelle était réputée miraculeuse. On venait y tremper sa chemise pour se faire guérir des fièvres. Ces deux éléments : la grosse pierre plate de l’autel et S. Pardoux qui guérit les fièvres quand on trempe sa chemise dans l’eau de cette fontaine, peuvent être des supports pour parler du baptême et de la conversion, d’une part ; de la signification de l’autel qui représente le Christ et de la consécration d’un autel avec la grosse pierre plate, d’autre part.
Lors d’une marche fraternelle rappeler ces éléments de la présence de S. Pardoux. Marcher sur les sentiers communaux et dans les chemins creux, de l’église dans le bourg, jusqu’au lieu connu dans les champs, de la fontaine et de celui, présumé, de la chapelle (ici, dans cette vidéo, Le Paradoux de saint Pardoux) - d’où l’eau coule depuis des siècles. Faire une halte pour évoquer la pierre de l’autel qui est le Christ. Raconter les gestes liturgiques de la consécration d’un autel, leur signification dans l’ordre de la foi. Et, arrivés à la fontaine de S. Pardoux évoquer l’eau du baptême : humilité, conversion, acte de foi sont compris dans ce geste de retirer sa chemise et de la tremper dans l’eau. Rappeler que c’est le Christ qui guérit en utilisant les saints qui l’ont suivi. En évoquant ces deux sujets, on rappelle ce pour quoi une chapelle a été bâtie et nous rejoignons la préoccupation première de l’Adoration Saint Martin : Que veut dire une église dans la cité ?
C’est ainsi que j’envisage l’amorce d’une ré-évangélisation de la campagne en Pays Fort. Par ce pèlerinage, qui au Moyen-Âge drainait les paroisses voisines, redonner vie aux vérités de foi qui sont enfouies autant dans les mémoires que dans le paysage. Par-là, revigorer les cœurs et redire combien Dieu aime ses créatures, combien le Cœur de Jésus renferme de miséricorde divine. Qu’il lui en coûte de retenir, qu’il lui en coûte de n’être pas reçue. Et les amener à venir à l’église. Y faire de même : à l’aide de toutes les statues et images donner une catéchèse pour conduire les personnes à saisir le sens de la messe.
Pour goûter à sa parole de Vie qui est espérance pour tout homme. Pour goûter, un jour, à Jésus Eucharistie…
Sandrine Treuillard
in Présentation de l'Adoration Saint Martin
Septembre 2018
Page enrichie
Adoration Saint Martin
Photographies et vidéo : Sandrine Treuillard