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  • Célébration annuelle de “l’unité plurale des artisans de Paix” - dimanche 26 janvier 2020

    Lien permanent

    Logo Artisans de Paix.jpgCette célébration de l’unité plurale des Artisans de Paix est le fruit de l’histoire sainte des Artisans de Paix. Elle fait mémoire chaque année, depuis 2003, du retour à Dieu de Madeleine Frapier, la nuit du 25 au 26 janvier 2002, vingt ans jour pour jour après la nuit de feu de Paula Kasparian, du 25 au 26 janvier 1982. Se signifiant ainsi comme un Appel à vivre à la frontière des religions, des sciences et des nations, au lieu de surgissement de la Parole dans le corps de l’homme, de la femme et du cosmos, lieu-dit du « Toucher de l’Esprit » qui rallie aujourd’hui les Artisans de Paix.

    Cette célébration a pris cette forme d’expression symbolique de la Jérusalem céleste après le séminaire 2010-2011 sur La Cité de Paix – Entrer dans les sept demeures spirituelles des Artisans de Paix, lors de la première célébration du 25 janvier 2011, présidée par le Père François Marty sj, dans la communauté jésuite de Vanves.

    Elle s’est enrichie du très beau drame biblique de Jacques Cusset (Père Blanc), Jérusalem – Mère des peuples après le pèlerinage interreligieux des Artisans de Paix à Jérusalem, en 2012. La suite de ces célébrations n’a cessé de mûrir et de s’approfondir d’année en année : Artisans de Paix : Fête de l'Unité plurale

    Cette année, les lectures choisies sont les textes-clés du Livre des Grâces de Paula Kasparian.

    Il se trouve que la date de cette célébration l’inscrit dans l’histoire de l’Église avec la célébration de l’illumination de Saül de Tarse (saint Paul), sur le chemin de Damas, qui clôture tous les ans la semaine de prière des chrétiens pour l’unité ; avec la convocation de Vatican II par saint Jean XXIII, le 25 janvier 1959 ; et avec celle du rassemblement d’Assise par saint Jean-Paul II, le 25 janvier 1986.

    Paula Kasparian, présidente d'Artisans de Paix

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    Déroulé de la Célébration eucharistique catholique
    organisée par la Fraternité Eucharistique des Artisans de Paix
    En présence d’amis(es) de différentes religions

     Dimanche 26 JANVIER 2020
    15 h 30 – 18 h 30
    ORATOIRE DU COUVENT DOMINICAIN SAINT-JACQUES
    20  rue des Tanneries - 75013 Paris (M° Glacière)

    La célébration sera présidée par le Père Prof. Hon. Jean-Paul Durand op, frère Prêcheur. Tous les Artisans de Paix - Juifs, Chrétiens, Musulmans, Bouddhistes ou autres – sont invités à être présents à ce culte catholique romain, où chacun (e) pourra exprimer des gestes de fraternité et de respect mutuels. 

    Dans la suite de l’hospitalité divine qui s’invite elle-même chez Abraham sous des formes qui lui sont inconnues, cette hospitalité où des catholiques d’Artisans de Paix et le fondateur d’AIDOP accueillent des amis(ies) d’autres traditions religieuses, est un signe de la marche des Artisans de Paix vers la Jérusalem céleste où chacun(e) est appelé(e) à être bénédiction pour autrui. Nous poserons des gestes qui le signifient.

     

    LITURGIE DES ARTISANS DE PAIX DU 26 JANVIER 2020

    - Sont surlignés en jaune, les gestes posés par les invités d’autres religions.
    - En turquoise, ce qui est chanté par notre chantre, Sandrine Treuillard.
    - En vert, la lecture d’Isaïe 62, 6-7 par Richard Zeitoun.
    - En violine, la 2nde lecture proclamée par Geneviève Penchenat.
    - En gris, les prières, la proclamation de l’Évangile et l’homélie donnée par le célébrant, ainsi que différents gestes spécifiques du célébrant.

     

    1/ Chant d’entrée : « À l’Agneau de Dieu »

    Pendant le chant, sur invitation du célébrant, les personnes de différentes traditions qui liront le chapitre 21 de l’Apocalypse de Jean, se placent derrière l’autel. En cette chapelle catholique, le Peuple de Dieu en Jésus Christ accueille d’autres Peuples et des Individualités, qui sont autant de signes de l’amour divin.

    1 - Élevé à la droite de Dieu,
    Couronné de mille couronnes,
    Tu resplendis comme un soleil radieux,
    Les êtres crient autour de ton trône,

    R/ À l’Agneau de Dieu soit la gloire,
    À l’Agneau de Dieu, la victoire,
    À l’Agneau de Dieu soit le règne,
    Pour tous les siècles, Amen.

    2 - L’Esprit-Saint et l’épouse fidèle,
    Disent : “viens”, c’est leur cœur qui appelle ;
    Viens, ô Jésus, toi l’époux bien-aimé,
    Tous tes élus ne cessent de chanter : R/

    3 - Tous les peuples et toutes les nations,
    D’un seul cœur, avec les milliers d’anges,
    Entonneront en l’honneur de son nom,
    Ce chant de gloire avec force et louange : R/

    Prière d’ouverture

    Seigneur, ravive ton Eglise au Souffle de ton Esprit : qu’elle avance dans l’amour de la Vérité, et travaille d’un cœur généreux à l’unité de tous les chrétiens et au rassemblement du monde dans ta Paix/ Par Jésus-Christ notre Seigneur qui vit et règne avec Toi dans l’Unité du Saint Esprit, pour les siècles des siècles. Amen

    2/ Lecture du chapitre 21 de l’Apocalypse :

    Derrière l’autel, en signe de ce qui nous est donné de vivre en tant que rencontre de Peuples, rencontre par la béatitude notamment des Artisans de Paix ; béatitude respectant et transcendant les frontières des peuples et des religions ; béatitude et rencontres avec le soutien desquelles nous nous reconnaissons des frères et des sœurs en humanité :

    Frères et sœurs lecteurs ou lectrices, pour lire, se tiendront successivement face à l’assemblée : Mesdames et Messieurs Paula Kasparian, Richard Zeitoun, Jean-Luc Castel. Geneviève Penchenat, Jean-Claude Gaubert, Karim Ifrak, Sandrine Treuillard. Ils liront Apocalypse 21,1-11. Celui qui parle s’avance vers l’autel où se trouve le Livre, puis laisse la place à un autre.

    Lecture de l’Apocalypse 21, 1-11

    1/ Paula Kasparian : versets 1-2 : 1Alors je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle. Car le premier ciel et la première terre ont disparu et la mer n’est plus. 2Et la Cité Sainte, la Jérusalem nouvelle, je la vis qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, comme une épouse qui s’est parée pour son époux.

    2/ Richard Zeitoun (juif) : 3Et j’entendis, venant du trône, une voix forte qui disait : Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il demeurera avec eux. Ils seront ses peuples et Lui sera le Dieu qui est avec eux. 4Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien a disparu.

    3/ Jean-Luc Castel (bouddhiste) : 5Et celui qui siège sur le trône dit : Voici que je fais toutes choses nouvelles ! Puis il dit : Écris : Ces paroles sont certaines et véridiques.

    4/ Geneviève Penchenat (catholique) : 6Et il me dit : C’en est fait. Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Commencement et la Fin… À celui qui a soif, je donnerai de la source d’eau vive gratuitement. 7Le vainqueur recevra l’héritage, et je serai son Dieu et lui, sera mon fils.

    5/ Jean-Claude Gaubert (bouddhiste) : 8Quant aux lâches, aux infidèles, aux dépravés, aux meurtriers, aux impudiques, aux magiciens, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part se trouve dans l’étang embrasé de feu et de soufre : c’est la seconde mort.

    6/ Karim Ifrak (musulman) : 9Alors, l’un des sept anges qui tenaient les sept coupes pleines des sept derniers fléaux vint m’adresser la parole et me dit : ‘Viens, je te montrerai la fiancée, l’épouse de l’agneau.

    7/ Sandrine Treuillard (catholique): 10Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la cité sainte qui descendait du ciel d’auprès de Dieu. 11Elle brillait de la gloire même de Dieu.

    3/ Accueil par le prêtre catholique Jean-Paul Durand op et par la Présidente (catholique) d’Artisans de Paix Madame Paula Kasparian qui nous rappellent que cette hospitalité n’est pas de notre propre initiative, mais de l’initiative de Dieu qui s’invite chez nous, en prenant des formes inédites pour nous.

    Notre initiative propre est seulement d’ASPIRER au don de Dieu. C’est cette ASPIRATION propre à la vie du SOUFFLE qui nous ouvre à Sa PRÉSENCE, celle du SOUFFLE qui n’est pas notre souffle mais le devient au jour le jour, au fur et à mesure que nous lui donnons corps avec les encouragements des FRATERNITÉS ARTISANS DE PAIX. Mystère de l’inaccompli en marche vers l’accomplissement (la sanctification), en s’appuyant les uns sur les autres avec la diversité des traditions religieuses représentées parmi nous.

    Cette année, la date de la célébration de « l’Unité Plurale des Artisans de Paix » coïncide avec la solennité du « Dimanche de la Parole de Dieu » instituée par le Pape François. Nous marquerons cette coïncidence en choisissant des Lectures de la Parole de Dieu qui annoncent, de fait, cette Unité Plurale attestée par le Chemin des Artisans de Paix tel qu’il prend corps parmi nous, aujourd’hui.

    4/ Prière pénitentielle Kyrie Eleison (Messe de Saint Boniface)

    5/ Gloria (Messe de saint Vincent de Paul, musique de Cambourian)

    6/ Lecture du Prophète Isaïe 55,10-11, proclamée par Elzbieta Amsler en hébreu et Richard Zeitoun en français.

    Isaïe 55,10-11

    La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.

    7/ Psaume 84 (85) psalmodié

    Psaume fondateur pour les Artisans de Paix : il énonce la conjonction de l’amour et de la vérité, de la justice et de la paix, qui lorsqu’elle se présente dans un cœur humain, fait venir au monde des Artisans de Paix, quelle que soit leur religion - Rapport Moral 2016 :

    « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ;
    La vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice.
    Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit.
    La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. »

    Psaume 84.jpg 

     

     

     

    R/ Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,
    Que nous soit donné ton salut




    Tu as aimé, Seigneur, cette terre,
    Tu as fait revenir les déportés de Jacob ;
    Tu as ôté le péché de ton peuple,
    Tu as couvert toute sa faute ;
    Tu as mis fin à toutes tes colères,
    Tu es revenu de ta grande fureur.   R
    /

                                 *

    Fais-nous revenir, Dieu, notre salut,
    Oublie ton ressentiment contre nous.
    Seras-tu toujours irrité contre nous,
    Maintiendras-tu ta colère d'âge en âge ?

    N'est-ce pas toi qui reviendras nous faire vivre
    Et qui seras la joie de ton peuple ?
    Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,
    Et donne-nous ton salut.   R/

                                 *

    J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
    Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple.
    Son salut est proche de ceux qui le craignent,
    Et la gloire habitera notre terre.

    Amour et vérité se rencontrent,
    Justice et paix s'embrassent ;
    La vérité germera de la terre
    Et du ciel se penchera la justice.

    Le Seigneur donnera ses bienfaits,
    Et notre terre donnera son fruit.
    La justice marchera devant lui,
    Et ses pas traceront le chemin.   R/

                                 *

    8/ Actes des Apôtres 25,26-27 et 26,1-21, lecture proclamée par Geneviève Penchenat.

    Nous lisons chaque année un récit de l’illumination de Saül de Tarse (saint Paul) sur le chemin de Damas, choisi dans les Actes des Apôtres : Actes 9,1-22 ; 21,37-40 et 22,1-24 ; 25,26-27 et 26,1-21.

    Nous choisissons cette année le 3ème récit où Paul parle devant Agrippa : il fait paraître en même temps que l’élection irrévocable d’Israël, le chemin de fructification de cette élection pour l’humanité entière.

    Sur le chemin de Damas, Saül de Tarse est ébloui par une lumière venant du ciel et s’adressant à lui en langue hébraïque. C’est la pédagogie de Dieu (que l’on retrouve dans l’Evangile de la Cananéenne lorsque Jésus dit : « Je n’ai été envoyé (d’abord) qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ») : la manifestation du salut de Dieu commence par l’élection d’Israël à travers laquelle tous reconnaîtront la puissance salvatrice de Dieu. C’est le même principe que ce qui est dit dans le chapitre 12 de la Genèse : par Abraham se béniront toutes les nations de la terre.

    Sur le chemin de Damas, Saül de Tarse réalise que l’élection du peuple issu d’Israël se récapitule en l’homme Jésus, et en lui, chacun de nous issu des nations. Ce qu’il réalise, c’est l’unicité de Dieu qui se manifeste par un acte unique d’élection destiné à tous, chacun occupant la place unique qui est la sienne.

    La Parole de Dieu au peuple hébreu (l’élection) ne retournera pas au Lieu dont elle provient sans avoir porté ses fruits (cf. Is 55,10-11) ; les fruits passeront par le partage du don de Dieu avec les nations, dans l’unité plurale des Artisans de Paix ; il en est de même pour nous, Chrétiens, et pour chacun de nous, artisan de paix, quelle que soit notre confession.

    Actes des Apôtres 25,26-27 et 26,1-21

    « Je n’ai rien de précis à écrire sur son compte au seigneur l’empereur ; c’est pourquoi je l’ai fait comparaître devant vous, et surtout devant toi, roi Agrippa, afin qu’après cette audience j’aie quelque chose à écrire. En effet, il ne me semble pas raisonnable d’envoyer un prisonnier sans signifier les charges retenues contre lui. »

    Alors Agrippa s’adressa à Paul : « Tu es autorisé à plaider ta cause. » Après avoir levé la main, Paul présenta sa défense :

    « Sur tous les points dont je suis accusé par les Juifs, je m’estime heureux, roi Agrippa, d’avoir à présenter ma défense aujourd’hui devant toi, d’autant plus que tu es un connaisseur de toutes les coutumes des Juifs et de tous leurs débats. Voilà pourquoi je te prie de m’écouter avec patience.

    Ce qu’a été ma vie depuis ma jeunesse, comment dès le début j’ai vécu parmi mon peuple et à Jérusalem, cela, tous les Juifs le savent. Ils me connaissent depuis longtemps, et ils témoigneront, s’ils le veulent bien, que j’ai vécu en pharisien, c’est-à-dire dans le groupe le plus strict quant à notre pratique religieuse.

    Et maintenant, si je suis là en jugement, c’est parce que je mets mon espérance en la promesse faite par Dieu à nos pères, promesse dont nos douze tribus espèrent l’accomplissement, elles qui rendent un culte à Dieu jour et nuit avec persévérance. C’est pour cette espérance, ô roi, que je suis accusé par les Juifs.

    Pourquoi, chez vous, juge-t-on incroyable que Dieu ressuscite les morts ?

    Pour moi, j’ai pensé qu’il fallait combattre très activement le nom de Jésus le Nazaréen. C’est ce que j’ai fait à Jérusalem : j’ai moi-même emprisonné beaucoup de fidèles, en vertu des pouvoirs reçus des grands prêtres ; et quand on les mettait à mort, j’avais apporté mon suffrage. Souvent, je passais de synagogue en synagogue et je les forçais à blasphémer en leur faisant subir des sévices ; au comble de la fureur, je les persécutais jusque dans les villes hors de Judée.

    C’est ainsi que j’allais à Damas muni d’un pouvoir et d’une procuration des grands prêtres ; en plein midi, sur la route, ô roi, j’ai vu, venant du ciel, une lumière plus éclatante que le soleil, qui m’enveloppa, moi et ceux qui m’accompagnaient. Tous, nous sommes tombés à terre, et j’ai entendu une voix qui me disait en araméen : “Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? Il est dur pour toi de résister à l’aiguillon.” Et moi je dis : “Qui es-tu, Seigneur ?” Le Seigneur répondit : “Je suis Jésus, celui que tu persécutes. Mais relève-toi, et tiens-toi debout ; voici pourquoi je te suis apparu : c’est pour te destiner à être serviteur et témoin de ce moment où tu m’as vu, et des moments où je t’apparaîtrai encore, pour te délivrer de ton peuple et des non-Juifs. Moi, je t’envoie vers eux, pour leur ouvrir les yeux, pour les ramener des ténèbres vers la lumière et du pouvoir de Satan vers Dieu, afin qu’ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et une part d’héritage avec ceux qui ont été sanctifiés.”

    Dès lors, roi Agrippa, je n’ai pas désobéi à cette vision céleste, mais j’ai parlé d’abord aux gens de Damas et à ceux de Jérusalem, puis à tout le pays de Judée et aux nations païennes ; je les exhortais à se convertir et à se tourner vers Dieu, en adoptant un comportement accordé à leur conversion.

    Voilà pourquoi les Juifs se sont emparés de moi dans le Temple, pour essayer d’en finir avec moi.

    9/ Acclamation de l’Évangile Alleluia (Messe de saint Boniface)

    « Elle est vivante, la Parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. »

    Reprise de l’acclamation.

    10/ Proclamation de l’Évangile de la Syro-phénicienne : Marc 7, 24-30 ou Mt 15, 21-28

    L’enjeu sera de manifester la Parole de Dieu avec laquelle se révèle la vocation des Artisans de Paix de demeurer à la Racine du Souffle, comme le fait la syro-phénicienne, dans la ligne narrative de 1Rois17 du cycle d’Elie (la résurrection du fils de la veuve de Sarepta qui a tout donné à Elie). Dans l’Un et l’Autre Testament, il y a à Tyr et à Sidon (région de Sarepta) des pierres d’attente de la résurrection. Sans doute n’est-ce pas l’effet du hasard mais bien plutôt une fructification de la Parole de Dieu, le fait qu’un groupe Artisans de Paix soit né dans la région de Tyr au Sud-Liban.

    La syro-phénicienne connaît avec son cœur Celui qui est venu « faire miséricorde » et s’adresse à lui de tout son être : « Seigneur prends pitié » dit-elle. Et elle s’acharne dans la prière : elle veut bien être assimilée à un petit chien qui mange les miettes qui tombent de la table des enfants d’Israël pour qui Jésus annonce qu’il est venu, pourvu que sa fille soit sauvée. Jésus lui dit alors que sa foi est grande et que sa fille est sauvée.

    Elle est grande en effet la foi de cette femme qui accepte d’entrer avec humilité dans la pédagogie de Dieu : elle accepte qu’Israël soit le premier à qui Jésus manifeste la vérité sur la miséricorde de Dieu. Libre de tout attribut, la volonté de cette femme correspond à celle de Dieu pour elle, à la place qui est la sienne : elle veut ce que Dieu veut. Or Dieu attend l’heure de faire miséricorde à l’humanité entière (Isaïe 30,18), comme cela a été annoncé dans le cycle d’Elie en 1Rois17.

    C’est à l’occasion de la rencontre entre Jésus et la foi de la syro-phénicienne, que se révèle l’extension de l’élection d’Israël à celles et ceux qui réalisent cet acte de foi. Par cet acte d’immense confiance, d’acharnement dans la prière (comme Jacob qui ne lâche pas l’Ange du Seigneur tant qu’il ne l’a pas béni, Genèse 32,23-32) et d’humilité, la syro-phénicienne est dans la juste disposition de l’âme : celle de la foi devenue apte à accueillir la révélation de YHWH au Sinaï, le nom imprononçable de Dieu (« Je serai qui je serai »), à la Racine du Souffle. C’est dans cet acte de foi libre, que les Artisans de Paix sont appelés à demeurer à la Racine du Souffle.

    Marc 7, 24-30

    24 En partant de là, Jésus se rendit dans le territoire de Tyr. Il était entré dans une maison, et il ne voulait pas qu’on le sache. Mais il ne put rester inaperçu : 25 une femme entendit aussitôt parler de lui ; elle avait une petite fille possédée par un esprit impur ; elle vint se jeter à ses pieds. 26 Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance, et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille. 27 Il lui disait : « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » 28 Mais elle lui répliqua : « Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » Alors il lui dit : 29 « À cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. »

    30 Elle rentra à la maison, et elle trouva l’enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d’elle.

    11/ Acclamons la Parole de Dieu - Louange à Toi, Seigneur Jésus !

    12/ Homélie sur l’ensemble des textes du jour, par le célébrant, p. Jean-Paul Durand op.

    13/ Prières et expressions universelles scandées par le chant de Taizé : « Ubi Caritas et Amor, Deus ibi est » lancé par le célébrant, repris par Sandrine Treuillard et l’assemblée.

    Des temps de silence permettront de libres expressions brèves : d’une part aux catholiques et autres chrétiens d’adresser leurs prières à la Sainte Trinité ; d’autre part aux membres des diverses traditions religieuses d’exprimer une pensée ou remarque personnelle à vocation universelle.

    14/ Conclusion de ces prières et expressions universelles : chant « Seigneur écoute-nous, Seigneur exauce-nous. » J. S. Bach.

    15/ Procession des offrandes sur le chant de Taizé « Ubi caritas et amor » Entonné par le célébrant, repris par Sandrine Treuillard et par l’assemblée :

    Sandrine Treuillard et Paula Kasparian portent le pain et le vin vers l’autel, accompagnées d’une personne juive, Richard Zeitoun, qui porte une Menora avec 7 bougies et les pose devant l’autel, et de Karim Ifrak qui porte une calligraphie ou un autre objet symbolique de sa tradition, suivis par nos amis bouddhistes, Jean-Luc Castel et Jean-Claude Gaubert qui portent un objet représentatif de leur tradition.

    Ensemble, ils symbolisent l’alliance entre les peuples et l’alliance cosmique à laquelle participent nos amis bouddhistes, authentiques Fraternités Artisans de Paix transcendant les frontières des peuples et des religions, démarche plurielle qui rencontre la fraternité eucharistique catholique.

    Prière sur les offrandes : Par l’unique sacrifice de Jésus, ton Fils bien-aimé, tu t’es acquis, Père très bon, un peuple de fils ; à nous qui sommes ton Eglise en ce monde, accorde l’Unité et la Paix / Par Jésus…

    Préface : Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur……Par lui, tu nous conduis à la connaissance de ta Vérité, nous appelant à devenir son Corps, grâce à la même foi et par un seul baptême.   Par lui, tu répands ton Esprit Saint sur tous les peuples du monde, l’Esprit qui met en œuvre ses dons les plus divers et qui réalise l’Unité.     Il habite le cœur de tes fils, il remplit l’Eglise tout entière, il ne cesse de la guider….C’est pourquoi, avec les anges et tous les saints, nous proclamons ta gloire en chantant d’une seule voix :

    16/ Sanctus Sanctus (Messe de saint Boniface)

    17/ Anamnèse

    18/ Consécration eucharistique du Pain et du Vin en Corps et Sang du Christ.  

    19/ Pour introduire la prière chrétienne du « Notre Père », explication de « que ton Règne vienne… » par le célébrant Jean-Paul Durand op.

    20/ Geste de paix offert par le célébrant ; les autres traditions invitent, elles-aussi, par une parole, les participants à se donner la paix. Chacun partage la paix, en prenant le temps de rencontrer l’autre.

    21/ Agneau de Dieu Agnus Dei (Messe de saint Boniface)

    22/ / Communion eucharistique, aux catholiques qui le désirent ; avec bénédiction (imposition des mains) donnée par le célébrant aux baptisés(ées) non catholiques désireux de la recevoir ; Les non baptisés peuvent s’approcher la main sur le cœur pour une salutation réciproque (comme se saluent les bouddhistes et les musulmans).

    23/ « Dans ta main sûre et tranquille » chant de communion.

    Dans ta main sûre et tranquille 
    Nous reposons 
    Comme un oiseau au creux du rocher, 
    Car tes pensées 
    Sont au-delà de nos pensées, 
    Ta miséricorde nous conduit 
    Tant que dure pour nous 
    Ton aujourd’hui.

    Fin : Dans ta main sûre et tranquille 
    Nous reposons.

    Prière après la communion : Répands en nous, Seigneur, ton Esprit de Charité : par la grâce du sacrifice que nous avons offert, rassemble dans un même amour tous ceux qui croient en toi, Par Jésus...

    24/ Envoi, puis clôture par « Jérusalem, mère des peuples », texte composé par Jacques Cusset.

    • S’agissant de la lecture à 2 voix, le père J-P Durand interprétera le prophète et Paula la voix off
    • Richard Zeitoun aura prévu les 7 bougies qui iront sur la Ménorah et le père Durand aura apporté un briquet.
    • Les personnes qui auront lu un verset de l’Apocalypse à l’ouverture de la célébration (sauf Paula affectée à la lecture), ainsi qu’une autre personne allumeront successivement une bougie, au cours de la lecture de chaque strophe du texte final d’Isaïe, rythmant ainsi le texte par l’allumage d’une lumière.

    La lecture est accompagnée, en staccato, ponctuellement (si on a un instrument de musique).

    Jérusalem, Mère des Peuples !
    Drame musical biblique avec accompagnement musical si possible.

    Lecture faite par le célébrant (le prophète) et Paula (voix off)

    « Adonaï sera Roi sur toute la terre ; en ce Jour-là, Adonaï sera unique, et son Nom Unique. » (Zacharie 14,9)

    « Il parle de toi pour ta gloire, Cité de Dieu ! De Sion l’on dira :’Tout homme y est né’. » (Psaume 87)

    « Quand il fut proche, à la vue de la Ville, il pleura sur elle en disant :’Ah ! Si en ce Jour tu avais compris, toi aussi, le Message de Paix !’ » (Luc 19,41)

     « Puis je vis la Cité sainte, la Jérusalem nouvelle, qui descendait du Ciel, de chez Dieu, belle comme une mariée parée pour son Epoux » (Apocalypse 21,2) 

    (Fond musical exprimant, sur une note scandée, en staccato et crescendo…)

    Le prophète

    Jérusalem ! La Cité Sainte !
    Jérusalem ! La Qadisha !
    Jérusalem ! El Quds !
    Jérusalem de l’An 2020 !
    Festivités pour le temps qui passe !
    Festivités pour rappeler que la Naissance
    la Vie d’un certain Jésus de Nazareth !
    a marqué, de façon indélébile, le Temps de notre Histoire
    de son empreinte divine !
    Jésus n’appartient pas aux chrétiens seulement !
    Ce Jésus appartient à toute notre Famille humaine,
    Parce qu’il est… de Dieu.

    (Reprendre la note musicale en staccato, résonnante, avec cymbales…)

    Le prophète

    … À la vue de la Ville, Jésus pleura sur Elle en disant :
    « Ah ! Si en ce Jour tu avais compris, Toi aussi, le Message de Paix ! » (Luc 19,41)
    À la Fin des Temps, n’est-il pas dit dans l’Apocalypse :
    « Je vis la Cité Sainte, Jérusalem, qui descendait du Ciel, avec, en elle, la Gloire de Dieu ! » (Apocalypse 21,10-11)     

    (Reprise du fond musical bien scandé. Montée puissante ! puis brusque silence)

    (On peut projeter pendant les ‘Impropères’ qui vont suivre une ou deux belles images sur Jérusalem)

    Le prophète

    « Avec la Gloire de Dieu ! »
    Quel Appel !…
    Quel Rappel, aux trois grandes religions du Monothéisme biblique !
    Jérusalem, Cité du Roi David, Cité des Prophètes, Mère des Peuples !
    Jérusalem, Cité du Dieu Unique et de toute Miséricorde !
    Jérusalem, Cité des larmes, et pourtant Cité de l’Espérance !
    Jérusalem, Cité de la Paix, de la Joie,
    Cité du Dieu Vivant pour notre humanité appelée, perdue et retrouvée !

    (Reprise du même fond musical bien scandé, montée en puissance, puis, brusque silence)

    Voix off (soutenue par une musique douce et plaintive, Adadgio d’Albinoni ou Choral de Bach…)

    Jérusalem ! Cité des larmes !
    Jérusalem ! Cité pourtant éternellement promise à la Paix et à la Joie !
    Jérusalem ! Comme il me tarde que cesse en Toi le bruit des armes
    et le cri des enfants !
    Comme il me tarde que sèchent les larmes de tant de mères et de veuves aux cœurs transpercés par la violence des hommes !
    Comme il me tarde que s’accomplisse enfin ta Vocation unique parmi tous les peuples de la terre !
    Jérusalem ! Toi, la Mère des Peuples, la Lumière des Nations !
    Oui ! Comme il me tarde qu’en Toi, à l’abri de tes ailes, se rassemblent toutes les nations et toutes les générations « aussi nombreuses que les étoiles du ciel et que les grains de sable au bord de la mer » (Genèse 22,17), comme je l’ai promis à votre Père Abraham, votre Père dans la foi !
    Oui ! Jérusalem, comme il me tarde que fleurissent en Toi la Paix et la Joie !
    Et que tous, rassemblés des quatre points de l’horizon, vous célébriez ma Miséricorde sur ma Montagne Sainte !
    Et que vous chantiez, en reconnaissance, la Sainteté de mon Nom trois fois Saint !

    Le Prophète

    « Dieu très Saint, infiniment Saint, très-Haut,
    Tout-Puissant et Miséricordieux, nous invoquons ton Nom glorieux,
    Toi qui suscitas la Destinée unique de notre Ville Sainte entre toutes, la Shoah du Peuple Juif, unique entre tous les peuples.
    Et pourtant encore la Shoah de tant d’autres peuples de par le monde et de l’Histoire, dès qu’un homme, une femme, un enfant - sont atteints dans leur chair ou dans leur dignité.
    Toutes ces Shoah ont baigné de sang et de larmes notre Terre maternelle !
    Nous invoquons ton Nom, Dieu très-Haut, pour que de ce Baptême de souffrances naisse la Nouvelle Jérusalem, ‘Belle comme une Epouse parée pour son Epoux’ pour la Noce Éternelle !  (Apocalypse 21, 2) 

    (Pendant la Lecture suivante du Prophète Isaïe, un jeune va allumer, à chaque strophe du texte d’Isaïe, une bougie ou une torche qu’il va placer sur un chandelier à 7 branches, Ménora, disposé devant une image projetée de la Ville Sainte, tandis qu’est donné un accompagnement musical très doux et joyeux d’une mélodie juive)

    Voix off

    1 - « Je tressaille, je tressaille à cause du Seigneur !
    Mon âme exulte à cause de mon Dieu !
    Car il m’a vêtue des vêtements du Salut,
    Il m’a couverte du manteau de la Justice,
    Comme le fiancé orné du diadème,
    La fiancée que parent ses joyaux !

    2 - « Comme la terre fait éclore son germe,
    Et le jardin germer ses semences,
    Le Seigneur Dieu fera germer la Justice
    Et la Louange devant toutes les nations !

    3 - « Pour la cause de Sion, je ne me tairai pas,
    Et pour Jérusalem, je n’aurai de cesse
    Que son Juste ne monte comme l’aurore,
    Que son Sauveur ne brille comme la flamme !

    4 -  « Et les nations verront ta Justice :
    Tous les rois verront ta Gloire !
    On te nommera d’un Nom nouveau
    Que la bouche du Seigneur dictera !

    5 - « Tu seras une couronne brillante
    Dans la main du Seigneur,
    Un diadème royal entre les doigts de ton Dieu !
    On ne te dira plus ‘Délaissée’,
    À ton pays, nul ne dira ‘Désolation’ !

    6 - « Toi, tu seras appelée : ‘ma Préférence’ !
    Cette Terre se nommera : ‘l’Epousée’ !
    Car le Seigneur t’a préférée,
    Et cette Terre deviendra :’l’Epousée’ !

    7 - « Comme un jeune homme épouse une vierge,
    Tes fils t’épouseront.
    Comme la fiancée fait la joie de son fiancé,
    Tu seras la Joie de ton Dieu !
    Parole du Seigneur ! »

    Livre du Prophète Isaïe (chapitre 61-62)

    Le Prophète (reprenant les stances du début, accompagnées, à chaque phrase, par un coup de cymbale)

    - Jérusalem ! Cité du Roi David, Cité des Prophètes et Mère des Peuples !
    - Jérusalem ! Cité du Dieu Unique et de toute Miséricorde !
    - Jérusalem ! Cité des larmes et pourtant Cité de l’Espérance !
    - Jérusalem ! Cité du Dieu Vivant, de la Paix et de la Joie !
    - Pour notre Humanité, Appelée, Perdue et Retrouvée !

    Voix off 

    Le vieux monde est noyé dans les ténèbres (bis)
    Tous les Peuples s’avancent dans la Nuit ! (bis)
    Mais chez Toi, le Seigneur un jour viendra ! (bis)
    Et sa Gloire sur Toi rayonnera ! (bis)
    Jérusalem ! Réveille-Toi ! Jérusalem ! Réveille-Toi !
    Au Souffle de l’Esprit…
    En toi, tout homme est né…
    Quelle paradoxale Vérité, si laborieuse à mettre en œuvre !
    Seigneur, fais de nous tous des artisans de Paix,
    Seigneur, fais de nous tous des bâtisseurs d’Amour,
    Pour cette Humanité appelée, perdue et retrouvée !

     

    25/ « Céleste Jérusalem » Chant d’envoi

    R/ Notre cité se trouve dans les cieux,
    Nous verrons l'épouse de l'Agneau,
    Resplendissante de la gloire de Dieu,
    Céleste Jérusalem.

    1 - L'Agneau deviendra notre flambeau.
    Nous nous passerons du soleil.
    Il n'y aura plus jamais de nuit
    Dieu répandra sur nous sa lumière. R/

    2 - Dieu aura sa demeure avec nous,
    Il essuiera les larmes de nos yeux,
    Il n'y aura plus de pleurs ni de peines,
    Car l'ancien monde s'en est allé. R/

    3 - Et maintenant, voici le salut,
    Le règne et la puissance de Dieu,
    Soyez donc dans la joie vous les cieux,
    Il règnera sans fin dans les siècles. R/