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  • L’absence grave d’une orientation anthropologique réduit l’être humain à un seul de ses besoins : la consommation

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    QUELQUES DÉFIS DU MONDE ACTUEL 

    pape françois,conscience,politique,Écologie humaine,foi         L’humanité vit en ce moment un tournant historique que nous pouvons voir dans les progrès qui se produisent dans différents domaines. On doit louer les succès qui contribuent au bien-être des personnes, par exemple dans le cadre de la santé, de l’éducation et de la communication. Nous ne pouvons cependant pas oublier que la plus grande partie des hommes et des femmes de notre temps vivent une précarité quotidienne, aux conséquences funestes. Certaines pathologies augmentent. La crainte et la désespérance s’emparent du cœur de nombreuses personnes, jusque dans les pays dits riches. Fréquemment, la joie de vivre s’éteint, le manque de respect et la violence augmentent, la disparité sociale devient de plus en plus évidente. Il faut lutter pour vivre et, souvent, pour vivre avec peu de dignité. Ce changement d’époque a été causé par des bonds énormes qui, en qualité, quantité, rapidité et accumulation, se vérifient dans le progrès scientifique, dans les innovations technologiques et dans leurs rapides applications aux divers domaines de la nature et de la vie. Nous sommes à l’ère de la connaissance et de l’information, sources de nouvelles formes d’un pouvoir très souvent anonymes. 

     

    NON À L’ÉCONOMIE DE L’EXCLUSION 

    pape françois,conscience,politique,Écologie humaine,foi         De même que le commandement de ”ne pas tuer” pose une limite claire pour assurer la valeur de la vie humaine, aujourd’hui, nous devons dire ”non à une économie de l’exclusion et de la disparité sociale”. Une telle économie tue. Il n’est pas possible que le fait qu’une personne âgée réduite à vivre dans la rue, meure de froid ne soit pas une nouvelle, tandis que la baisse de deux points en bourse en soit une. Voilà l’exclusion. On ne peut plus tolérer le fait que la nourriture se jette, quand il y a des personnes qui souffrent de la faim. C’est la disparité sociale. Aujourd’hui, tout entre dans le jeu de la compétitivité et de la loi du plus fort, où le puissant mange le plus faible. Comme conséquence de cette situation, de grandes masses de population se voient exclues et marginalisées : sans travail, sans perspectives, sans voies de sortie. On considère l’être humain en lui-même comme un bien de consommation, qu’on peut utiliser et ensuite jeter. Nous avons mis en route la culture du ”déchet” qui est même promue. Il ne s’agit plus simplement du phénomène de l’exploitation et de l’oppression, mais de quelque chose de nouveau : avec l’exclusion reste touchée, dans sa racine même, l’appartenance à la société dans laquelle on vit, du moment qu’en elle on ne se situe plus dans les bas-fonds, dans la périphérie, ou sans pouvoir, mais on est dehors. Les exclus ne sont pas des ‘exploités’, mais des déchets, ‘des restes’.

             Dans ce contexte, certains défendent la théorie de la ”rechute favorable”, qui suppose que chaque croissance économique, favorisée par le libre marché, réussit à produire en soi une plus grande équité et inclusion sociale dans le monde. Cette opinion, qui n’a jamais été confirmée dans les faits, exprime une confiance grossière et naïve dans la bonté de ceux qui détiennent le pouvoir économique et dans les mécanismes sacralisés du système économique dominant. En même temps, les exclus continuent à attendre. Pour pouvoir soutenir un style de vie qui exclut les autres, ou pour pouvoir s’enthousiasmer avec cet idéal égoïste, on a développé une mondialisation de l’indifférence. Presque sans nous en apercevoir, nous devenons incapable d’éprouver de la compassion devant le cri de douleur des autres, nous ne pleurons plus devant le drame des autres, leur prêter attention ne nous intéresse pas, comme si tout nous était une responsabilité étrangère qui n’est pas de notre ressort. La culture du bien-être nous anesthésie et nous perdons notre calme si le marché offre quelque chose que nous n’avons pas encore acheté, tandis que toutes ces vies brisées par manque de possibilités nous semble un simple spectacle qui ne nous trouble en aucune façon.

     

    NON À LA NOUVELLE IDOLÂTRIE DE L’ARGENT

    pape françois,conscience,politique,Écologie humaine,foi         Une des causes de cette situation se trouve dans la relation que nous avons établie avec l’argent, puisque nous acceptons paisiblement sa prédominance sur nous et sur nos sociétés. La crise financière que nous traversons nous fait oublier qu’elle a à son origine une cris anthropologique profonde : la négation du primat de l’être humain ! Nous avons créé de nouvelles idoles. L’adoration de l’antique veau d’or (cf. Ex 32, 1-35) a trouvé une nouvelle et impitoyable version dans le fétichisme de l’argent et dans la dictature de l’économie sans visage et sans un but véritablement humain. La crise mondiale qui investit la finance et l’économie manifeste ses propres déséquilibres et, par-dessus tout, l’absence grave d’une orientation anthropologique qui réduit l’être humain à un seul de ses besoins : la consommation.

             Alors que les gains d’un petit nombre s’accroissent exponentiellement, ceux de la majorité se situent d’une façon toujours plus éloignée du bien-être de cette heureuse minorité. Ce déséquilibre procède d’idéologies qui défendent l’autonomie absolue des marchés et la spéculation financière. Pas conséquent, ils nient le droit de contrôle des États chargés de veiller à la préservation du bien commun. Une nouvelle tyrannie invisible s’instaure, parfois virtuelle, qui impose ses lois et ses règles, de façon unilatérale et implacable. De plus, la dette et ses intérêts éloignent les pays des possibilités praticables par leur économie et les citoyens de leur pouvoir d’achat réel. S’ajoutent à tout cela une corruption ramifiée et une évasion fiscale égoïste qui ont atteint des dimensions mondiales. L’appétit du pouvoir et de l’avoir ne connaît pas de limites. Dans ce système, qui tend à tout phagocyter dans le but d’accroître les bénéfices, tout ce qui est fragile, comme l’environnement, reste sans défense par rapport aux intérêts de marché divinisé, transformés en règle absolue.

     

    NON À L’ARGENT QUI GOUVERNE AU LIEU DE SERVIR

    pape françois,conscience,politique,Écologie humaine,foi         Derrière ce comportement se cachent le refus de l’éthique et le refus de Dieu. Habituellement, on regarde l’éthique avec un certain mépris narquois. On la considère contre-productive, trop humaine, parce qu’elle relativise l’argent et le pouvoir. On la perçoit comme une menace, puisqu’elle condamne la manipulation et la dégradation de la personne. En définitive, l’éthique renvoie à un Dieu qui attend une réponse exigeante, qui se situe hors des catégories du marché. Pour celles-ci, si elles sont absolutisées, Dieu est incontrôlable, non-manipulable, voire dangereux, parce qu’il appelle l’être humain à sa pleine réalisation et à l’indépendance de toute sorte d’esclavage. L’éthique – une éthique non idéologisée – permet de créer un équilibre et un ordre social plus humain. En ce sens, j’exhorte les experts financiers et les gouvernants des différents pays à considérer les paroles d’un sage antique : « Ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons mais les leurs ».

             Une réforme financière qui n’ignore pas l’éthique demanderait un changement vigoureux d’attitude de la part des dirigeants politiques, que j’exhorte à affronter ce défi avec détermination et avec clairvoyance, sans ignorer, naturellement, la spécificité de chaque contexte. L’argent doit servir et non pas gouverner ! Le pape aime tout le monde, riches et pauvres, mais il a le devoir, au nom du Christ, de rappeler que les riches doivent aider les pauvres, les respecter et les promouvoir. Je vous exhorte à la solidarité désintéressée et à un retour de l’économie et de la finance à une éthique en faveur de l’être humain.

     

    NON À LA DISPARITÉ SOCIALE QUI ENGENDRE LA VIOLENCE 

    pape françois,conscience,politique,Écologie humaine,foi         De nos jours, de toutes parts on demande une plus grande sécurité. Mais, tant que ne s’éliminent pas l’exclusion sociale et la disparité sociale, dans la société et entre les divers peuples, il sera impossible d’éradiquer la violence. On accuse les pauvres et les populations les plus pauvres de la violence, mais, sans égalité de chances, les différentes formes d’agression et de guerre trouveront un terrain fertile qui tôt ou tard provoquera l’explosion. Quand la société – locale, nationale ou mondiale – abandonne dans la périphérie une partie d’elle-même, il n’y a ni programmes politiques, ni forces de l’ordre ou d’intelligence qui puissent assurer sans fin la tranquillité. Cela n’arrive pas seulement parce que la disparité sociale provoque la réaction violente de ceux qui sont exclus du système, mais parce que le système social et économique est injuste à sa racine. De même que le bien tend à se communiquer, de même le mal auquel on consent, c’est-à-dire l’injustice, tend à répandre sa force nuisible et à démolir silencieusement les bases de tout système politique et social, quelle que soit sa solidité. Si toute action a des conséquences, un mal niché dans les structures d’une société comporte toujours un potentiel de dissolution et de mort. C’est le mal cristallisé dans les structures sociales injustes, dont on ne peut pas attendre un avenir meilleur. Nous sommes loin de ce que l’on appelle la ”fin de l’histoire”, puisque les conditions d’un développement durable et pacifique ne sont pas encore adéquatement implantées et réalisées.

             Les mécanismes de l’économie actuelle promeuvent une exagération de la consommation, mais il résulte que l’esprit de consommation effréné, uni à la disparité sociale ; dégrade doublement le tissu social. De cette manière, la disparité sociale engendre tôt ou tard une violence que la course aux armements ne résoudra jamais. Elle sert seulement à chercher à tromper ceux qui réclament une plus grande sécurité, comme si aujourd’hui nous ne savions pas que les armes et la répression violente, au lieu d’apporter des solutions, créent des conflits nouveaux et pires. Certains se satisfont pleinement en accusant les pauvres et les pays pauvres de leurs maux, avec des généralisations indues, et prétendent trouver la solution dans une ”éducation” qui les rassure et les transforme en êtres apprivoisés et inoffensifs. Cela devient encore plus irritant si ceux qui sont exclus voient croître ce cancer social qui est la corruption profondément enracinée dans de nombreux pays – dans les gouvernements, dans l’entreprise et dans les institutions – quelle que soit l’idéologie politique des gouvernants.  

     

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  • Théorie du genre : autres éclaicissements

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    ThéorieGenre.jpg                  Les semaines écoulées ont mis en lumière, avec des débats houleux et des affrontements à la fois idéologiques et politiques, la question du genre. D’un côté, de vives critiques parfois simplistes et caricaturales et, du côté des défenseurs, se présentant avec une garantie ou un vernis scientifique, une posture consistant à disqualifier le contradicteur lui collant l’étiquette de rétrograde, conservateur irrationnel accroché à des valeurs (religieuses notamment) dépassées.

    Les enjeux du débat sont à la fois scientifiques, culturels, idéologiques et politiques et c’est pour cela qu’il est indispensable d’éclaircir les notions, de délimiter les contours de la question afin que le débat soit constructif et que chacun puisse se faire une opinion fondée.

     

    Théories, théorie et études de genre

    StéréoTypesGenres.jpg                  Une des polémiques a porté sur le nom ou le qualificatif attaché à ce courant et à ces études : théorie ? théories ? ou études de genre ? 

    Interrogation très secondaire semblable à celle qui consiste à vouloir connaître le sexe des anges ! Il s’agit bien d’un ensemble d’études portant sur le genre, le tout reposant sur un certain nombre d’hypothèses, ce qui constitue bien une théorie (soumise à la notion de réfutabilité), à moins de décréter qu’il s’agit d’une vérité définitive. Il existe de nombreuses études remontant à l’anthropologie culturaliste du début du XXème siècle mais cela ne permet pas de parler de théories (donc au pluriel).

     

    Qu’est-ce que la théorie du genre ?

    Théo du Genre.jpg                  La théorie du genre est un courant, une branche des sciences humaines, essentiellement sociologique et anthropologique, qui cherche à expliquer les différences et la répartition des rôles et fonctions masculins et féminins non par les éléments biologiques mais par la culture. Alors que le sexe est biologique, le genre est culturel et construit. À partir de la différence biologique, les cultures humaines ont établi une répartition et un ensemble de représentations de ce qui est de l’ordre du masculin et ce qui est de l’ordre du féminin. Alors qu’il existe des différences biologiques donc naturelles, il n’existerait nullement de fonctions naturelles spécifiques aux hommes et d’autres aux femmes. 

    Précisons une première chose, il est évident qu’aucun sociologue ou penseur ne peut remettre en cause la différence sexuelle, personne ne peut nier qu’il existe des hommes et des femmes ; donc l’argument consistant à prétendre que la critique de la théorie du genre est caricaturale est mal venue de ce point de vue. La critique porte sur la construction du genre : la différence de genre, le masculin et le féminin, se fonde-t-elle exclusivement sur des éléments culturels ou peut-elle reposer sur des éléments biologiques ? Bon nombre de sociologues et anthropologues estiment qu’il n’y a aucun déterminisme biologique. Voilà un premier postulat qui peut être critiqué. 

    Le deuxième postulat est que les différences produisent systématiquement des inégalités, inégalités qui soumettent les femmes à des fonctions subalternes. 

    Maintenant que le décor est planté, les interrogations liées à cette théorie et ses enjeux peuvent être abordés de manière rationnelle et sereine.

     

    La théorie du genre au service de l’égalité et contre les discriminations

    ThoG HomFemCervex.jpg                  Les sociologues et les anthropologues spécialistes du genre ont très souvent, dans leurs études, démontré qu’il existait une discrimination et des inégalités entre hommes et femmes reposant sur une prétendue différenciation naturelle, prétexte à une véritable domination des hommes sur les femmes. Ce qui irait parfois de soi cache une réelle domination masculine : emplois réservés aux hommes, relégation dans la sphère privée pour les femmes prédisposées à prendre soin de la famille, incapacités de ces dernières à remplir certaines fonctions (dirigeantes politiques, cadres dirigeants d’entreprises...), etc. 

    Si la théorie permet de déconstruire la réalité sociale de manière à permettre une plus grande égalité effective, cela ne peut être qu’une bonne chose, puisque ce principe est à la base de l’idéal démocratique. Si, en revanche, il s’agit de nier l’altérité homme-femme, et de prétendre que la définition de l’identité sexuelle peut être librement choisie, sans influence sociale et culturelle aucune, nous franchissons le pas consistant à passer de la science à l’idéologie. De même, lorsqu’on prétend servir la science en affirmant, comme si cela était une vérité, qu’il n’existe pas de différences entre les hommes et les femmes à l’exception des organes génitaux.

     

    De la différence, de l’inégalité et de la domination

    Pas leur Genre.jpg                  Une des hypothèses de base de nombreux chercheurs sur la théorie du genre est de considérer qu’à l’origine des inégalités il existe la (prétendue) différence entre les hommes et les femmes ; nulle complémentarité entre les sexes, toute différence ne peut conduire qu’à des discriminations. 

    Ce paradigme de lecture, d’inspiration marxiste souvent, place les relations sociales sous l’angle de la domination, qu’il s’agisse de la stratification sociale ou des relations entre les hommes et les femmes. C’est à la lumière de cette hypothèse que, par exemple, Pierre Bourdieu a analysé la société kabyle et les inégalités de genre à travers la « domination masculine ». Or ce postulat de départ semble contestable et certainement empreint d’une certaine idéologie ; le primat de l’individu (depuis les philosophes des Lumières) et la passion de l’égalité (Tocqueville) conduisant à l’interchangeabilité des individus. 

    L’égalité doit-elle passer par l’indifférenciation ? Les rôles et les fonctions spécifiques à chacun des deux sexes sont-ils voués à disparaître ? Cette interchangeabilité est-elle garante d’une plus grande égalité et d’une réduction des discriminations ? 

    En réalité, cette vision n’a rien de scientifique au niveau tant biologique que sociologique et humaniste, il s’agit tout bonnement d’un arbitraire, d’un paradigme, d’une idéologie qui veut se hasarder à remplacer une répartition des rôles certes parfois injuste mais qui érige la différence sexuelle comme norme sociale et culturelle universelle. Cette universalité est déjà un argument en faveur de la différenciation des sexes tant au niveau biologique qu’au niveau de certaines aptitudes qui peuvent en découler. 

    En conclusion, tout n’est pas biologique, loin de là ; mais tout n’est pas construit non plus. Par hypothèse, on peut dire que ce qui est partagé par l’ensemble de l’humanité dépasse le simple cadre de la culture et relève par conséquent du naturel. C’est aux défenseurs du tout culturel d’apporter la preuve contraire.

     

    Théorie du genre, idéologie et politique

    ThéoGenreDécryptageFJL.jpg                  La polémique autour de la théorie du genre a pris de l’ampleur à partir du moment où la question de l’identité sexuelle s’est posée. 

    L’identité de genre et, par voie de conséquence, l’identité sexuelle sont-elles l’objet d’un libre arbitre et jusqu’à quel point ? Autrement dit, peut-on être de sexe masculin ou féminin et se vivre et se définir autrement que par son sexe biologique ? La théorie du genre ouvre une brèche dans laquelle certains vont s’engouffrer, afin de remettre en cause non seulement la répartition des fonctions mais aussi l’hétérosexualité comme norme sociale et modèle de référence. 

    La théorie du genre est non plus simplement un cadre théorique, mais un instrument politique et idéologique permettant de défendre des thèses féministes, homosexuelles et transgenres. Il suffit pour s’en convaincre de vérifier l’engagement et les combats politiques de certains chefs de file de la théorie du genre. Il en est ainsi, par exemple, des travaux précurseurs de Margaret Mead (1901-1978), féministe hostile aux valeurs conservatrices américaines du début du siècle, dont les conclusions ont été critiquées parce que parfois caricaturales, simplistes et orientées. 

    Il est donc indéniable que l’utilisation de la théorie du genre sert autant une cause (la reconnaissance sociale et juridique de toutes les identités et orientations sexuelles) qu’une politique (volonté des progressistes d’opérer une révolution des mentalités, en rééduquant les enfants dès le plus jeune âge). Remarquons que, sous prétexte de défendre une certaine vision de l’égalité, nos hommes et femmes politiques recourent à de « subtils » arguments : favoriser l’augmentation du nombre de maçonnes et de femmes éboueurs (voir les ”ABCD de l’égalité”) ! Drôle de manière de faire la promotion de l’égalité et de lutter contre les discriminations. 

    Pour notre ministre de l’Éducation, cela permettra d’occuper des emplois disponibles par des femmes qui s’interdisent certains métiers. En conséquence, cela signifie modeler les hommes et les femmes pour se mettre au service de l’économie ! Pour un homme de gauche, c’est une totale hérésie. Cela dénote tout bonnement les incohérences des idéologues et les impasses auxquelles peuvent nous mener certaines lectures de la théorie du genre

    Les études de genre ont une grande utilité au niveau tant scientifique que sociétal, permettant le dévoilement des soubassements de la réalité sociale et notamment les inégalités dans les relations sociales dont sont souvent victimes les femmes. Cette branche des sciences humaines soulève davantage de questionnements qu’elle n’apporte de réponses et c’est certainement cela le plus salutaire. 

    Comme tout savoir, elle éveille les consciences, nous éclaire sur notre système social et sur les comportements individuels en faisant des individus des sujets plus libres. Il serait dommageable et condamnable que des idéologues exploitent ces études de manière à soutenir des thèses et un projet de société rejetés par une majorité. 


    10341837_10203582114250871_5270500298182912699_n.jpgDJILALI ELABED
    Enseignant en sciences économiques et sociales, Lyon

    Article publié dans saphirnews.com, le 6 mars 2014

     

     

     

  • Le genre à l'école (Ludovine de la Rochère #5oct14)

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    Chers compatriotes,

     

    ABC égalité.jpg         Benoît Hamon (que Najat Vallaud-Belkacem remplace) prend les français pour des crétins. Pourquoi ? Parce que ”ABCD de l’égalité”, ”plan égalité”, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. C’est même encore pire. Pourquoi ? Parce que Benoît Hamon et Mme Najat Vallaud-Belkacem ont dit qu’ils allaient étendre ce plan à tous les niveaux scolaires, de la maternelle au baccalauréat, et à toutes les disciplines, puisque les programmes scolaires sont en cours de refonte. On va en fait beaucoup plus loin.

             Alors quel est le problème ? L’égalité, c’est formidable, on est tous pour, bien entendu. La question qui nous préoccupe est le contenu réel de ce ”plan égalité”.

    ThéoGenreDécryptageFJL.jpg         Premier point : quand on se plonge dans ce contenu, on découvre que tout ce qui est féminin est dévalorisé. Tout ce qui est féminin est considéré comme moins bien. Quel est l’objectif ? L’objectif est que la femme soit un homme comme les autres. Exemple : il est dit, notamment, que ”quand on joue au ballon” on peut mesurer, évaluer la force et la réussite de ce que l’on fait. Et ”quand on joue à la poupée” rien n’est en jeu. Vous voyez tout simplement que ce qui est féminin est déconsidéré. C’est parfaitement anti féministe.

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             Deuxième point : il est demandé aux enseignants de considérer leurs élèves comme des êtres neutres, absolument neutres. Et eux-mêmes, de manière neutre. Par exemple, dans la grille d’auto-évaluation de l’académie de Créteil, il est demandé à l’enseignant de s’interroger lui-même : « Fais-je référence à mon appartenance sexuelle ? À celle des élèves ? ». Ainsi, l’enseignant doit faire comme s’il avait devant lui ni garçon ni fille, comme si lui-même n’était ni homme ni femme. Il ne doit même pas l’évoquer. On est dans le déni de la réalité humaine.

             Troisième point : ”Déconstruire les stéréotypes de genre”. Une expression difficile à comprendre, et par-là, on enfume les français. Alors moi je vais la décrypter : déconstruire, cela veut dire démolir. Peut-on démolir, alors que nous avons tous à nous construire nous-mêmes, à commencer par les enfants, bien sûr, et à construire notre société et son avenir ?

    StéréoTypesGenres.jpg         ”Les stéréotypes de genre” : voilà une expression des gender studies (études de genre). L’identité de genre est une identité floue, ambiguë. L’identité de genre est ce que je ressens, est ce que je me sens être, c’est subjectif. On ne peut pas se fonder là-dessus pour se comprendre.

             Je vais parler des ”stéréotypes sexués”, une notion plus objective. Les ”stéréotypes sexués” sont toutes les manifestations, les signes de notre féminité et de notre masculinité. C’est ainsi que nous savons qui est notre interlocuteur, c’est ainsi aussi que nous sommes nous-mêmes compris par notre interlocuteur. Autrement dit, ce sont des repères fondamentaux dans les relations humaines pour vivre ensemble et pour vivre avec soi-même. Donc, déconstruire les stéréotypes c’est catastrophique.

             Il est vrai qu’il y a quelques stéréotypes sexistes et il faut les combattre. Mais de manière générale, vouloir déconstruire les stéréotypes de genre - comme ils disent - c’est très grave. Surtout auprès des jeunes enfants.

              Je vous invite donc à continuer à signer la consultation nationale de La Manif Pour Tous. Vous la trouverez sur le site internet www.lamanifpourtous.fr.

             Je renouvelle aussi mon invitation à réserver votre week-end du 4-5 octobre prochain. Cochez dans votre agenda. Nous allons vous appeler à descendre massivement dans la rue. Nous devons obtenir le retrait de toute intrusion de l’idéologie du genre à l’école. Le genre n’a rien à faire à l’école : ni à la maternelle, ni au collège, ni au lycée.

             Je vous remercie. Rappellez-vous : on ne lâche rien, jamais.

               LUDOVINE DE LA ROCHÈRE

    Vidéo du Décryptage du « Plan égalité » : Esther Pivert – Coordinatrice de VIGIGENDER.