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La multiplication récente des attaques idéologiques et concrètes contre l’enfant et sa famille

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Politique de la famille &…LMPT 2016.jpg— L’ambition de « libérer l’individu » et de parvenir à « l’égalité réelle »

 

- La famille, « lieu d’oppression et d’inégalité »

                  « La seule question qui vaille, c’est comment orienter la modernité pour accélérer l’émancipation des individus », Manuel Valls[1]. 

                  Pour la gauche de gouvernement, la famille est un lieu d’oppression et de déterminismes qui empêche l’individu d’être libre.

                  À leurs yeux, il faut que l’Etat intervienne auprès des enfants « dès le plus jeune âge » (Vincent Peillon, Najat Vallaud-Belkacem) et ce, d’autant plus que la famille est également un lieu d’inégalité, à commencer par l’inégalité homme-femme[2], que le couple transmet systématiquement à ses enfants : la famille est censée reproduire les inégalités, d’où la nécessité de la chasse aux stéréotypes de genre dès la crèche… 

 

                     - La différence sexuelle, source d’inégalité

                  Depuis quelques dizaines d’années, le terme « genre » est principalement employé pour remplacer le mot « sex » qui, en anglais, tendait à se spécialiser pour désigner l’activité sexuelle.

                  Le « genre » désigne aussi les manières variables dont une société donnée perçoit et organise la différence entre les sexes : le « genre » est alors le système des « codes » régissant les attentes, les images, les rôles, etc. de chacun des deux sexes.

                  Ce terme a donc permis de théoriser la différence entre le sexe biologique et le sexe psychologique et social.

                  En outre, depuis le début des années 70, une deuxième acception est celle qui est utilisée couramment aujourd’hui pour combattre les « stéréotypes de genre », tandis que la troisième acception est à l’arrière-plan des combats pour la reconnaissance des « identités de genre » (par exemple dans la mouvance LGBTIQ[3]). La « déconstruction » du genre, inspirée notamment par Judith Butler, cautionne dans les deux cas l’idée que le sexe lui-même relève d’une « construction sociale ».

                  Le point commun à ces nouvelles acceptions est le refus de l’enracinement de la condition féminine ou masculine dans un corps naturellement sexué. Une frontière étanche devrait séparer ce qui est considéré comme un pur « donné » biologique, sans valeur intrinsèque, et ce qui relève de la liberté individuelle (choix des identités subjectives, « rôles » adoptés dans la vie sociale, etc.) 

                  Ainsi, « l’idéologie du genre » est une position philosophique et sociologique qui affirme que l’identité sexuelle n’est qu’une construction sociale, indépendante de toute réalité biologique comme le corps sexué. 

                  Cette idéologie a justifié et structuré les revendications LGBT et donné un deuxième souffle au féminisme radical.

                  Cette idéologie – que certains appellent « théorie », au singulier ou au pluriel – n’est pas assumée par la gauche de gouvernement : Najat Vallaud-Belkacem, pour éviter tout débat sur le fond et sur ses propres objectifs, ne cesse de déclarer que « la théorie du genre n’existe pas » en dépit de l’évidence. Cette posture est d’autant plus facile que le genre est une notion complexe, voire fourre-tout. En outre, ce que nous appellons « théorie du genre » en France est intitulée « Gender theory » aux Etats-Unis.

                  L’idéologie du genre fonde certaines interventions de l’Etat, au nom de la libération des individus, dans le domaine éducatif, au détriment de la liberté individuelle et de la responsabilité propre des parents.
 

                     - Les revendications de l’Inter-LGBT 

                  Depuis des années, l’influence de l’inter-LGBT n’a cessé de prendre de l’ampleur.

                  Le fait est que ses revendications vont avec l’esprit individualiste du temps, qu’elles convergent avec certaines revendications du féminisme dit « de la deuxième vague » ... et avec des intérêts financiers puissants. A lui seul, le marché de la GPA est estimé aujourd’hui à 4 milliards de dollars minimum[4].

                  L’influence de l’Inter-LGBT repose sur la nécessité – bien réelle – de lutter contre l’homophobie.

                  Mais l’Inter-LGBT est loin de s’en tenir à la seule lutte contre l’homophobie. Celle-ci lui sert de paratonnerre pour avancer sur d’autres sujets. De fait, toute personne ne partageant pas les vues de l’inter-LGBT est aussitôt accusée d’homophobie. La victimisation est une arme puissante, remarquablement maniée par ce lobby ultra-minoritaire, pourtant non représentatif, loin s’en faut, de l’ensemble des personnes homosexuelles[5]. Leaders d’opinion et politiques sont terrifiés face au risque de telles accusations. 

                  La longue liste des revendications de l’Inter-LGBT, portées officiellement notamment lors de la Gay Pride annuelle, est bien souvent méconnue du grand public, mais aussi des médias et des politiques. 

                  Outre le mariage et l’adoption pour deux hommes ou deux femmes, l’Inter-LGBT réclame que soit « redéfinie la filiation pour la fonder sur l’engagement parental, ce qui permettrait d’établir la filiation des enfants dès la naissance avec tous leurs parents, indépendamment de leur genre, de leur nombre (pluriparentalité) et de leur mode de conception » (ce qui inclue la PMA « sans père » et la GPA).

                  Elle vise aussi le changement d’identité sexuelle à l’état civil sur simple déclaration, comme si l’identité sexuelle n’était que subjective et non objective.

                  L’Inter-LGBT souhaite également que soit mise en place « une éducation à la sexualité prenant en compte la question du genre et de l’homosexualité féminine, masculine, ainsi que la bisexualité et une éducation à la vie affective dès l’école primaire. »[6]

 

                     - Les argumentaires scientifiques 

                  Les partisans du mariage gay et de l’homoparentalité nient la nécessité anthropologique, dans la construction psychologique de l’enfant, d’être élevé par deux référents, l’un masculin, l’autre féminin.

                  Ils s’appuient sur des études biaisées, dépourvues de toute rigueur scientifique parce que ce sont des militants de la cause13 qui y participent, que les adultes répondent à la place des enfants et que le nombre de cas étudiés (44 au maximum) ne signifie rien et défie même toutes les règles scientifiques en la matière. 

                  Ces pseudo-études n’ont d’ailleurs pas été mises en avant lors des débats sur la loi Taubira. C’est dans la période précédente qu’elles ont été utilisées, préparant les esprits. Dès lors que le sujet a été explicitement ouvert, les militants promariage gay se sont prudemment abstenus de s’appuyer sur ces études au cours des débats politiques et médiatiques : la malhonnêteté de ces études serait apparue aussitôt.

         En fait, les travaux menés avec la méthodologie scientifique requise pour toute étude sociologique n’aboutissent pas du tout aux mêmes conclusions : cf par exemple l’étude « How different are the adult children of parents who have same-sex relationships ? Findings from the New Family Structures Study », Mark Regnerus, Department of Sociology and Population Research Center, University of Texas. La rigueur et le sérieux de cette étude ont été attestés par le communauté scientifique, notamment dans « Further comments on the papers by Marks and Regnerus », Social Science Research 41, no. 4 (juillet 2012), 779-783, de Cynthia Osborne, ou encore dans « First Look at Mark Regnerus’s Study on Children of Parents In Same-Sex Relationships », boxturtlebulletin.com, juin 10, 2012, de Jim Burroway (lui-même favorable aux revendications des associations LGBT).

                  Mark Regnerus commente ainsi les conclusions de son étude : « La famille nucléaire biologiquement intacte et stable demeure l’environnement le plus sain et sécurisant pour le développement de l’enfant. [...] Ce qu’affirmaient les sociologues Sarah McLanahan et Gary Sandefur en 1994 reste une réalité : “S’il nous était demandé de concevoir un système destiné à répondre aux besoins essentiels de l’enfant, nous finirions probablement par inventer quelque chose d’assez proche de l’idéal d’une famille avec deux parents.”[7] »

                  Par ailleurs, est mise en avant l’existence de familles monoparentales, des enfants étant élevés par l’un de ses parents et un 2e conjoint de même sexe[8]. En réalité, même dans ce contexte, l’enfant a bien un père et une mère. Cela ne justifiait en rien le mariage et l’adoption pour deux hommes ou deux femmes.  

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Extrait de Politique de la famille et intérêt de l'enfant, 40 propositions concrètes de La Manif Pour Tous

Texte intégral :
Politique de la famille et intérêt de l'enfant.pdf

 

 

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