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  • Désormais, la matrice chrétienne de notre pays ne fait plus autant l’objet d’un déni insolent

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             Il y a deux ans et dix mois, La Vaillante relayait pour la première fois la parole de Tugdual Derville, analysant les grandes manifestations de 2013. Retrouvant ici ce même don de conscience positive des événements, voici ce texte qu’il publie dans son blog une semaine après les attentats du 13 novembre 2015.

     

    tugdual derville, la france, politique, foi, christianisme         Fluctuat nec mergitur : une maxime qu’on date du seizième siècle a émergé au lendemain des terribles attentats terroristes du 13 novembre 2015. Trois mots en forme de bouclier inscrits sur le blason d’une très vieille cité qui s’affirme insubmersible. Trois mots qui contrastent avec trois autres qui s’étaient imposés après les premiers massacres de janvier. Secoué, mais pas coulé ! La devise latine de Paris résonne aussi comme un pied de nez aux agresseurs. Mais nous sommes passés de la provocation à la vocation. De l’ironie à la vie. C’est elle qui continue, légère et grave. Les vivants le doivent aux victimes innocentes de ces tueries. Mort, où est ta victoire ?


    tugdual derville,la france,politique,foi,christianisme         Ce qui est vrai à l’échelon d’une personne éprouvée trouvant dans son passé les ressorts pour rebondir se vérifie pour les familles ou les communautés qui endurent une épreuve collective. Nous sommes en quête de sens. Voilà ce qu’expérimente aujourd’hui notre pays, par sa capitale où, du fait d’un système centralisateur, bat une bonne part du cœur de la France. Paris, qui n’en est pas à sa première blessure, se recueille pour se relever. A l’heure des cérémonies, l’on s’étonnerait à peine d’entendre une des têtes de l’exécutif évoquer la figure de sainte Geneviève, patronne de Paris et des gendarmes, qui sauva la ville d’autres barbares, en l’an 512 !

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             Embrasser la totalité de son Histoire, pour mesurer la valeur de son héritage, est bien plus consolateur et porteur de sens que l’appel incantatoire aux « valeurs de la République » qu’on exhibait jusqu’ici sans être en mesure de préciser leur contenu. Plus la blessure est profonde, plus il faut remonter loin, et haut. Et Dieu sait si, cette fois, la France est blessée ! Et le monde n’est pas indifférent comme l’atteste la diffusion mondiale d’un appel à la prière pour Paris, encore trois mots, cette fois d’Anglais, sous l’image stylisée de la vieille dame de fer qui veille sur la capitale…

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             Désormais, derrière le drapeau tricolore et l’hymne national, la référence à l’Histoire ne s’arrête donc pas à l’évocation d’un régime : ce sont toutes nos racines qui sont convoquées. Et parmi elles, la matrice chrétienne de notre pays ne fait plus autant l’objet d’un déni insolent. Qui prétend encore faire table rase de l’origine de notre nation en la faisant naître en 1789 ? L’Histoire est un tout. Et qui oserait refuser le recours à l’intériorité et à la prière dans les temps de grand deuil ? L’homme souffrant ne peut pas admettre qu’on le prive de son ressort spirituel.

             De ce point de vue, l’alarme sonne aussi comme un réveil. Dimanche 15 novembre 2015, une affluence inhabituelle a été observée dans les églises, tandis que de petites lumières brûlaient devant les lieux où des Français et des étrangers, de tous âges, de toutes conditions et de toutes religions, avaient rencontré la mort.

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             Milan Kundera s’étonnait : « La France est le seul pays au monde où l’on n’apprend pas à aimer la France… » Car, en maints endroits du monde, la France est encore attendue. Fallait-il une Marseillaise entonnée à Londres avec nos adversaires anglais, avant le coup d’envoi d’un match sportif à l’enjeu soudain dérisoire, pour nous en convaincre ?

             Quelque chose a donc changé. Depuis janvier, il n’est plus de bon ton d’afficher son mépris pour ceux de nos compatriotes qui s’engagent dans des métiers consacrés à notre sécurité…

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             Il est enfin possible d’éprouver, sans fausse pudeur, l’« amour sacré de la patrie », cette douce France, pays de cultures, où nous voulons vivre en paix.

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    Tugdual Derville

    publié le 20 novembre 2015
    in Le blog de Tugdual Derville

     

     

    Photographies :

    - Trois bougies aux couleurs françaises devant l'Ambassade de France à Lima, au Pérou, le 15 novembre 2015. AP

    - Recueillement devant Le Carillon près du Bataclan. Ian Landsom/EPA/LANDOV

    - Le Christ rédempteur de Rio de Janeiro illuminé au drapeau tricolore

    - Un militaire du plan Vigipirate devant la Tour Eiffel le 16 novembre 2015 à Paris - AFP JOEL SAGET

    - "Paix". Yann Levy

     

  • Le Sacré Cœur à Manrèse : Du buisson ardent à Jésus Eucharistie

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             Voici mes notes du 27 avril 2015, soir de l’arrivée au Centre Manrèse, à Clamart, pour les 5 jours d’Initiation aux Exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola. Après la lecture priée de ce passage de l’Ancien Testament, dans ma chambre.[i]



    [i] Voici la photo du Bienheureux Charles de Foucauld
    dans la salle portant son nom où l’initiation avait lieu,
    au Centre Manrèse de Clamart :

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    Livre de l’EXODE 3, 1-12
    L’appel & l’envoi de Moïse

    3 Moïse faisait paître les brebis de son beau-père Jéthro, prêtre de Madian. Il mena son troupeau au-delà du désert et parvint jusqu’à Horeb, la montagne de Dieu. 2 L’ange de l’Éternel lui apparu dans une flamme au milieu d’un buisson : Moïse aperçut un buisson qui était tout embrasé et qui, pourtant, ne se consumait pas. 3 Il se dit alors :

             - Je vais faire un détour pour aller regarder ce phénomène extraordinaire et voir pourquoi le buisson ne se consume pas.

             4 L’Éternel vit que Moïse faisait un détour pour aller voir et il l’appela du milieu du buisson :

             - Moïse, Moïse !

             - Je suis là, répondit Moïse.

             5 Dieu lui dit :

             - N’approche pas d’ici, enlève tes sandales, car le lieu où tu te tiens est un lieu sacré. 6 Puis il ajouta : Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.

             Alors Moïse se couvrit le visage car il avait peur de regarder Dieu.

             7 L’Éternel reprit :

             - J’ai vu la détresse de mon peuple en Égypte et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs. Oui, je sais ce qu’il souffre. 8 C’est pourquoi je suis venu pour le délivrer des Égyptiens, pour le faire sortir d’Égypte et le conduire vers un bon et vaste pays, un pays ruisselant de lait et de miel ; c’est celui qu’habitent les Cananéens, les Hittites, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens, et les Yebousiens. 9 À présent, les cris des Israélites sont parvenus jusqu’à moi et j’ai vu à quel point les Égyptiens les oppriment. 19 Va donc maintenant : je t’envoie vers le pharaon, pour que tu fasses sortir d’Égypte les Israélites, mon peuple.

             11 Moïse dit à Dieu :

             - Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon et pour faire sortir les Israélites d’Égypte ?

             12 - Je serai avec toi, lui répondit Dieu. Et voici le signe auquel on reconnaîtra que c’est moi qui t’ai envoyé : quand tu auras fait sortir le peuple hors d’Égypte, vous m’adorerez sur cette montagne-ci.

    (Bible du Semeur, 2000)

     

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                                             beauté des arbres

             Moi, je faisais une première promenade, découverte du parc du Centre Manrèse, dans le silence et la paix de ce printemps. Je fis le tour de la chapelle minuscule St Joseph avec tendresse. Puis, au détour d’un sentier, je vis plus haut, la statue de Jésus ouvrant les bras, son Sacré Cœur offert. [*]

             —>  O u i ,   j e   v i e n s   v e r s   t o i   J é s u s  !

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           Tu m’appelles comme le buisson ardent appela Moïse ! C’est ton Cœur ardent au milieu de ta poitrine qui m’accueille. Tu es plus qu’un ami, plus qu’un compagnon pour moi, tu es l’Époux.
     

    sacré cœur,adoration eucharistique,adoration,sandrine treuillard,foi,christianisme,eucharistie,centre manrèse         —> J’ai pris en photo cette statue, les détails : le calice, les 3 clous, le fouet, la couronne d’épines aux pieds de Jésus. Ses pieds transpercés. Ses mains ouvertes et transpercées. Sa poitrine ardente, le Cœur ouvert, une plaie tailladant la chair de ce Cœur offert, une flamme en sortant par le haut comme de la carotide. Un Cœur grenade ! Un Cœur si ardent qu’il est en similitude avec la charge, le potentiel que nous sentons à la vue d’une grenade prête à être dégoupillée ! Mais ce n’est pas une menace de mort que la grenade du Seigneur : son Cœur transpercé est une proposition ardente d’un amour infini, de la vie en abondance.

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             Je vis en cette figure de Jésus ressuscité ouvrant les bras offrant son ardent Sacré Cœur de Grenade, les instruments de la Passion à ses pieds, les plaies à ce Cœur et à ses quatre membres, mains et pieds, comme l’Adoration Eucharistique. Je vis cet ensemble de Jésus Sacré Cœur comme une immense hostie, le Saint Sacrement dans l’ostensoir. Au cœur du Saint Sacrement offert, exposé à notre adoration, est l’image spirituelle du Sacré Cœur de Jésus et de la Croix de sa Passion. Jésus au Sacré Cœur et portant les traces de sa Passion dans les 5 plaies et les instruments de son martyre à ses pieds de Ressuscité est la figure qui condense le sens de l’Eucharistie, du Saint Sacrement.

    IMG-20150427-00562.jpg         Alors j’ai pris les photos de cette statue et en détail. C’était comme un acte amoureux, une caresse et Jésus s’offrait à moi comme si je le dénudais du regard, du regard spirituel. Il me permit de faire cela, amoureusement, avec ce sentiment d’être favorisée d’une relation particulière avec Jésus au Sacré Cœur. C’était un moment comme un temps d’Adoration Eucharistique, au milieu des arbres. Et ce moment privilégié, comme Marie-Madeleine a dû en vivre avec son Christ, ce temps d’adoration eucharistique du Sacré Cœur de Jésus, du Christ Ressuscité après sa Passion, de son Cœur ardent de chair offert comme une grenade au monde que nous pourrions choisir de dégoupiller pour en faire jaillir le feu d’Amour divin, cette parfaite eucharistie du Seigneur me convoque et m’envoie en mission ! Qui est de dire, d’écrire ce que j’écris-là, ce soir, au coucher, pour le faire connaître aux autres, transmettre ces révélations du sens de l’Eucharistie de Jésus-Christ.

    IMG-20150427-00570.jpg         Ce mouvement de venir à Jésus, de s’élancer dans ses bras ouverts, de se blottir contre sa poitrine, de boire son Amour à son Sacré Cœur ardent, de voir les 5 plaies de son Cœur et de ses pieds et mains, de voir les instruments de sa Passion à ses pieds de Ressuscité qui avance vers nous les bras ouverts, Jésus, Porte du Ciel, Corps glorieux, Croix glorieuse vivante, Lumière de la Vie, ce mouvement comme une grande prière qui s’élève, qui s’élance dans ces bras, n’est-ce pas un mouvement d’adoration eucharistique ? Toute la Passion est contenue dans cette statue du Sacré Cœur de Jésus offert et Ressuscité. C’est une figure du sens profond du Saint Sacrement, de l’Eucharistie. Et cet élan est de l’ordre de la prière d’adoration eucharistique.

    sacré cœur,adoration eucharistique,adoration,sandrine treuillard,foi,christianisme,eucharistie,centre manrèse,la france         « Vas, dis-leur, toute ma tendresse pour eux » (Marthe Robin), me murmure ce Jésus-là. Dis-leur la grenade d’Amour à dégoupiller qu’est mon Cœur !

             C’est à cela que Dieu m’appelle et me convoque à aller en mission, révéler le sens de son Sacrifice saint d’Amour eucharistique. Avec les Pères du Saint-Sacrement à la suite de saint Pierre-Julien Eymard, la Chapelle Corpus Christi, la Fraternité eucharistique.[†] [‡]

                Et moi je signe Jehanne Sandrine du Sacré Cœur & de la Sainte Eucharistie 

    A M E N  

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    Retrouvez cet article sur les pages enrichies
    La France & le Sacré Cœur
    L'Adoration Saint Martin



    [*] Il m’attire à Lui dans sa posture d’accueil, Corps Ressuscité, en Croix glorieuse.

    [†] 23 avenue de Friedland, Paris 8ème, métro Charles de Gaulle Étoile, où gît le corps de saint Pierre-Julien Eymard dans la châsse de son « saint ami » le Curé d’Ars.

    [‡] En ce jour où je mets en ligne ces pages, le 28 mai 2015, voici la Pensée du jour de saint Pierre-Julien EYMARD : « Le cœur de Jésus est vivant au très saint Sacrement. Il n’est vivant que là. Donc l’Eucharistie doit être le centre de notre culte d’adoration du Sacré Cœur. » (PO 6,12)