Du corps parlant au corps priant : Quelle transition ? – Réunion interreligieuse de prières – ARTISANS DE PAIX
22 novembre 2021
Zaouïa Naqshabandi de Richarville (91)
ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT MARC 7, 31-37
GUÉRISON D’UN SOURD-BÈGUE
Traduction du grec : Lucien Deiss C. S. Sp., 1963 – Synopse des Évangiles, DDB, 1991
31 Et étant sorti de nouveau du territoire de Tyr,
il vint par Sidon vers la mer de Galilée,
en plein territoire de la Décapole.
32 Et ils lui amènent un sourd-bègue.
Et ils le supplient de lui imposer la main.
33 Et l’ayant pris à l’écart de la foule,
Il lui mit ses doigts dans les oreilles.
Et ayant craché, il toucha sa langue ;
34 Et ayant levé les yeux au ciel,
il soupira.
Et il lui dit : « Ephphata »
C’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
35 Et ses oreilles s’ouvrirent.
Et aussitôt, le lien de sa langue fut délié.
Et il parlait correctement.
36 Et il leur défendit de le dire à personne.
Mais plus il le leur défendait,
Bien plus encore eux le proclamaient.
37 Et ils étaient au comble de l’étonnement, disant :
« Il a bien fait toutes choses !
Et il fait entendre des sourds
Et parler des muets ! »
Pour évoquer le corps parlant et priant, j’ai choisi un évangile apophatique : apophase signifie négation. C’est plutôt par le silence que le corps de Jésus parle dans cet évangile. Une seule parole est relevée, celle qui opère la guérison de cet homme sourd-bègue.
Prenons verset par verset :
v. 31 : LONGUE MARCHE DE JÉSUS, après avoir guéri la syro-phénicienne : environ 150 kilomètres parcourus. Si vous prenez une carte, vous voyez la courbe de sa marche qui n’a pas l’air très logique : c’est que Jésus suit la volonté divine, pas à pas. Il ne sait pas à l’avance où il sera envoyé. Il quitte Tyr et remonte en Phénicie jusqu’à Sidon, puis redescend à l’est de la mer de Galilée en plein territoire des Dix Villes, au sud-est du lac de Galilée. La marche de Jésus est UNION À SON PÈRE DU CIEL. Pour Jésus, marcher c’est prier le Père, attention permanente à ce que lui souffle l’Esprit Saint. C’est comme si, en marchant, il accumulait une force, tout en priant, comme si cette marche-prière était une dynamo qui accumulait cette force dont il fera bénéficier le sourd-bègue ensuite. Jésus arrive au cœur de la Décapole[1], en plein territoire non-juif.
v. 32 : Mystérieusement attirés par Jésus, les habitants d’une ville de la Décapole lui amènent un sourd-bègue. Ils savent que Jésus fait des miracles, en ont le souvenir dans celui du gérasénien possédé d’un esprit impur qu’il a libéré à la suite d’une traversée du lac, en Marc 5, 1-20. Jésus, quant à lui, est très discret et NE S’ANNONCE PAS LUI-MÊME LORS DE SES DÉPLACEMENTS. Ces gens lui demandent d’imposer la main sur le sourd-bègue, geste thaumaturge, pour le guérir de son handicap.
v. 33 : Première réaction décisive de Jésus : il emmène cet homme loin des bruits, des yeux, des paroles de la foule. Il cherche à ÉTABLIR UNE INTIMITÉ avec cet homme silencieux et privé d’une parole claire. Ce n’est pas dit dans le texte, mais implicite : pour aller à l’écart de la foule, ils sont donc côte à côte, à marcher en silence. Ce temps-là de la marche silencieuse est déjà une action de Jésus, de relation, très délicate, invisible, tout intérieure et attentive à la personne de l’homme dont il prend soin, dès qu’il lui est confié. Ce TEMPS DE LA MARCHE est celui de la rencontre mutuelle et de l’apprivoisement de la P(p)résence. Ce qui permet à Jésus de poser les GESTES TRÈS INTIMES ET INTRUSIFS de cette guérison : mettre ses propres doigts dans les trous des oreilles ; cracher dans la paume de sa main, prélever sa salive et l’appliquer sur la langue de l’homme, qui voit très bien ses gestes.
LA SALIVE suggère la création d’Adam de la terre : pour faire de la boue il faut ajouter de l’eau à la terre. La salive fait aussi penser au SOIN MATERNEL : avec son petit, quand elle donne les premiers aliments solides, il n’est pas rare que la mère goûte pour voir si ce n’est pas trop chaud, où mâchouille avant de mettre le petit bout de nourriture en la bouche du petit… Enfin, et c’est peut-être le plus important ici, LA SALIVE DU CHRIST, le Verbe fait chair, est CONDUCTRICE DE VIE et de recréation, de restauration.
v. 34 : Ces gestes très charnels et intrusifs de Jésus sont finalement très maternels. C’est d’ailleurs ce qui qualifie la miséricorde divine : des entrailles de mère. Les gestes du Christ Jésus s’accompagnent de sa prière vers le Père du Ciel : tout en levant les yeux au ciel Jésus PRONONCE EN SOUPIRANT un vocable en trois syllabes, une PAROLE ELLE-MÊME PLEINE DU SOUFFLE AVEC LE SON F DOUBLÉS : « Ephphata ». On ne sait pas trop s’il demande au Ciel/au Père de s’ouvrir pour faire descendre le Souffle divin en l’homme, sur l’homme, comme la colombe de l’Esprit Saint au baptême de Jésus ; ou bien s’il demande à la personne sur laquelle il prononce cette parole de s’ouvrir au don de Dieu, de son Esprit. Il s’agit sans doute des deux : étant le médiateur entre la volonté du Père et l’action de l’Esprit Saint, JÉSUS INSUFFLE SA DIVINITÉ.
v. 35 : Ainsi, le Verbe fait chair, Dieu fait homme, Jésus prononce Ouvre-toi ! et sa parole agit ce qu’elle dit, performative. Parole plus efficace qu’une épée à double tranchant, avec ses deux f du Souffle divin ! Et ses oreilles s’ouvrirent. Et aussitôt, le lien de sa langue fut délié. Et il parlait correctement. La guérison qu’opère Jésus rend toute son intégrité de personne à cet homme qui, dorénavant, ne pourra plus être qualifié par son handicap.
v. 35-36 : Entre le verset 35 et le verset 36, Jésus va rendre cet homme à sa communauté. Il n’est pas dit qu’ensemble ils retournent à la ville, mais c’est une évidence. LE COMPAGNONNAGE DE LA MARCHE RECOMMENCE, mais d’une façon inouïe, toute nouvelle pour l’homme qui entend désormais ses pas sur le sable, la terre, les cailloux… et ceux de Jésus, et qui peut exprimer ce qu’il ressent de façon articulée et droite, sans doute avec beaucoup de joie. Tous les deux partagent ce moment exceptionnel et certainement très intense, dans l’intimité de leur marche.
V 36 : De retour au point de départ, dans la ville en plein territoire de la Décapole, la foule qui les attendait est là. Après avoir rendu son intégrité à cet homme, il le rend à sa communauté en leur défendant une chose bien étrange : alors qu’il a rendu la parole à cet ex sourd-bègue, il interdit à tous de clamer la guérison qu’il a opérée ! Il défendit de le dire à personne. Alors qu’une foule est témoin du miracle ! Et LE MIRACLE PARLE DE LUI-MÊME ! Et naturellement : plus il le leur défendait bien plus encore eux le proclamaient. Alors pourquoi Jésus ordonne-t-il le silence sur la guérison qu’il a opérée ? Parce qu’il est MU PAR L’OBÉISSANCE AU PÈRE ET PAR L’HUMILITÉ : toute sa personne est tournée vers le Père et toute ses actions sont faites pour rendre gloire à Dieu, pour nous montrer Dieu le Père, car c’est lui la Source du salut, la Source de toute libération et de toute guérison. JÉSUS SE VEUT L’HUMBLE SERVITEUR DE DIEU. IL S’EFFACE.
v. 37 : Mais la nature humaine est telle que personne ne comprend la nature divine de Jésus au milieu d’eux, qui fait des miracles : ils sont au comble de l’étonnement. Dans l’admiration toute charnelle, ils ne peuvent que publier les œuvres du Seigneur opérées par Jésus.
Jésus, Dieu sauve : pour sauver l’humanité, il est nécessaire que Jésus s’efface, se donne lui-même jusqu’au bout, dans l’humilité, le silence, l’ombre, l’effacement.
Pour finir : LE CORPS DE JÉSUS EST LE CANAL DE L’ESPRIT SAINT. Quand il marche, il est sans cesse relié au Père et en chacun de ses gestes aussi. Comme la nuée au désert, dans le premier Testament, qui descend sur l’arche d’Alliance, manifestant la présence divine qui accompagne les pérégrinations de son peuple, ainsi en va-t-il de la marche et des gestes de Jésus, mais de manière discrète et invisible aux yeux du corps… « que celui qui a des oreilles entende ! ».
CHANT
ABBA PÈRE – Collectif Cieux Ouverts
Un chant de recréation, de restauration et de rappel du lien de l’homme à la divinité, dans l’Esprit et la confiance du tout petit, dans la tendresse du Tout-Puissant.
Bien avant le chant qui créa l'univers
Bien avant l'Esprit qui planait sur la Terre
Bien avant que tu me formes de la poussière
Tu rêvais du jour où Tu pourrais m'aimer
Et bien avant les premiers battements de mon cœur
Bien avant que je m'éveille à Ta douceur
Bien avant mes doutes, mes joies et mes douleurs
Tu rêvais du jour où je pourrais T'aimer (bis) —> Ref
Ref / Abba Père, je suis à Toi
Abba Père, je suis à Toi
Abba Père, je suis à Toi
Abba Père, je suis à Toi
Bien avant que Jésus marche sur la Terre
Bien avant le Fils qui nous montre le Père
Bien avant que les cieux sur moi soient ouverts
Tu rêvais du jour où Tu pourrais m'aimer
Bien avant que mon péché brise Ton cœur
Bien avant que coulent le sang et la sueur
Bien avant les clous, le froid et la douleur
Tu rêvais du jour où je pourrais T'aimer (bis) —> Ref
Abba Père, je suis émerveillé
Saisi par l'immensité de Ton amour pour moi
Abba Père, si grande est ta tendresse
Ton cœur est grand ouvert et je viens plonger dans Tes bras (BIS & Ref)
TEXTE DE LA TRADITION
MADELEINE du Bienheureux Père Marie Jean-Joseph LATASTE (1832-1868)
Né en 1832 à Cadillac-sur-Garonne, près de Bordeaux, les premières années de la vie religieuse dominicaine du Bhx père Marie Jean-Joseph LATASTE, jusqu’à son ordination, sont marquées par la maladie qui l’empêche de suivre normalement la vie dominicaine régulière. Un panaris à la main, mal soigné pendant son noviciat, faillit aboutir à une amputation de l’index, l’empêchant ainsi d’être ordonné prêtre. Plus tard, une ostéomyélite de la hanche gênera toute la période de ses études. La rencontre fondamentale de ces années de formation n’est pas celle de S. Thomas d’Aquin ou de la théologie, mais bien plutôt celle de Marie-Madeleine. À partir de 1859, à 27 ans, dans sa correspondance, il lui est quasiment impossible de parler de l’amour de Dieu, de l’attachement au Christ, du pardon, sans nommer Marie-Madeleine. Il semble fasciné par le travail de la grâce à l’œuvre chez cette femme : « Je ne sais rien de beau comme cette innocence recouvrée dans les larmes et dans l’amour », dit-il dans un Sermon (383 pour le jour de Pâques sur la persévérance, sans date).
Grâce à sa maladie, il aura le privilège de baiser le chef vénéré de Marie-Madeleine, lors des grandes cérémonies entourant la translation des reliques dans un nouveau reliquaire, à Saint-Maximin, à la Sainte-Baume, le 20 mai 1860. Dans un précédent travail pour un séminaire de recherche d’Artisans de Paix, j’ai repéré que ce baiser à la tête de Marie-Madeleine du Père Lataste correspondait à son illumination spirituelle, le TOUCHER DE L’ESPRIT, à la 3ème demeure spirituelle d’Artisans de Paix.
Je vais donc vous lire quelques extraits de ce sermon prêché aux détenues. Il décrira la scène de sa rencontre des détenues, 3 ou 4 ans plus tard, ainsi :
« Elles étaient là, près de quatre cents, couvertes de vêtements grossiers, la tête enveloppée d’un mouchoir étroitement serré autour des tempes qui leur donnait une physionomie toute singulière et (il me le parut alors du moins) vraiment repoussante.
Il était quatre heures et demie du matin. Je fus tout d’abord frappé de leur grand nombre et de leur recueillement. Il avait été réglé que, pour ne nuire en rien au travail forcé auquel elles sont soumises et aux habitudes de la prison, les exercices de la retraite seraient pris sur le temps ordinaire de leur sommeil : le matin, la prière, l’instruction, la Sainte Messe ; le soir, l’instruction, la prière et la bénédiction du très Saint Sacrement. Mais ces exercices étaient absolument libres ; c’était le seul point sur lequel on leur avait laissé l’usage de leur liberté, et cependant toutes étaient là, toutes à part deux mauvaises femmes obstinées, aussi quelques protestantes qui se tenaient à la porte, sans oser entrer, mais toutefois le plus près possible des autres. Il en fut ainsi tous les jours. (…) »
Extrait du Sermon 95 du bhx Père Marie Jean Joseph Lataste, prononcé le 3ème soir de la retraite de 4 jours (samedi 17 septembre 1864), aux détenues de la Maison de Force de Cadillac. Retraite d’inauguration et d’introduction à l’Adoration perpétuelle du Saint Sacrement dans la chapelle de cette prison. Maison de force pour femmes tenue par des religieuses.
« Le moyen assuré d’échapper à la damnation et d’êtres admises aux banquets du Ciel, c’est de vous convertir dès la vie, à l’exemple de Marie-Madeleine, de vous convertir résolument et de tout cœur. Et que faut-il pour une conversion complète ? Madeleine va vous l’enseigner. Et quels sont les fruits d’une conversion complète ? Vous l’apprendrez encore par l’histoire de Madeleine.
Il arriva un certain jour qu’un pharisien invita Jésus à manger avec lui. (…)
Or, tandis qu’ils étaient à table, une femme connue dans la ville pour une pécheresse, apprenant que Jésus était là, entra dans la maison du pharisien apportant avec elle un vase et, se tenant humblement par-derrière aux pieds de Jésus, elle commença à les arroser de ses larmes, et elle les essuyait de ses cheveux, et elle les couvrait de baisers, et elle les oignait de son parfum. – Ce que voyant, le pharisien se disait en lui-même : Si cet homme-là était prophète, il saurait bien quelle est cette femme qui le touche et qu’elle est une pécheresse. – Et Jésus, qui lisait dans son cœur, répondant à sa pensée intime [lui dit une parabole. Puis, se tournant vers la femme, Jésus dit à Simon le pharisien :] Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas donné d’eau pour laver mes pieds ; mais elle, depuis qu’elle est entrée, elle n’a cessé d’arroser mes pieds de ses larmes et de les essuyer de ses cheveux. – Tu ne m’a pas donné le baiser en entrant, mais elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé de baiser mes pieds. – Tu n’as pas embaumé ma tête, mais elle, elle a couvert mes pieds de parfum. – C’est pourquoi je te le dis : Beaucoup de péchés lui sont remis parce qu’elle a beaucoup aimé. Celui a qui il est moins remis, c’est qu’il aime moins. Et se tournant vers Marie-Madeleine, car c’était elle : Vos péchés vous sont remis. Votre confiance vous a sauvée. Allez en paix.
Oh ! la douce et ineffable parole ! Et vous aussi, pauvres âmes, vous pouvez l’entendre, cette parole divine au fond de votre âme aussi pleine et entière que Madeleine ; si vous repentant comme elle vous allez à Dieu avec confiance, si vous faites ensuite ce qu’elle a fait… Trois choses : Braver la honte et l’humiliation publique. – Employer à Dieu ce qu’elle employait au péché. – Vivre pénitente. (…)
Avez-vous remarqué ceci : C’est qu’elle se sert pour exprimer au Sauveur son repentir et son amour des mêmes choses qu’elle employait autrefois au péché, et à témoigner aux misérables créatures ses amours criminelles : ses parfums, ses baisers, ses cheveux… elle les emploie au service du Sauveur ; et les purifie à ce contact sacré. C’est ainsi qu’il faut faire. Il n’est rien de bon qui ne nous vienne de Dieu et qu’il ne nous ait donné pour l’aimer. Ces dons de la libéralité de Dieu, les hommes les emploient bien souvent à des œuvres mauvaises ; vous-mêmes, Dieu vous avait donné bien des facultés, peut-être : la jeunesse, la santé, les avantages extérieurs peut-être, peut-être une âme ardente et capable des grandes et nobles affections, une intelligence ouverte, pénétrante, peut-être, capable de comprendre et de goûter les grandes et solides joies de la piété et de la foi… et tous ces dons de Dieu vous en avez abusé contre Dieu lui-même. Que vous reste-t-il à faire, maintenant que vous êtes résolues à vous convertir à lui ? – Allez-vous essayer de vous dépouiller de toutes ces choses par la raison que vous les avez employées au péché, allez-vous maudire votre jeunesse, votre santé, votre âme ardente, allez-vous essayer de tuer votre cœur et charger de fers votre intelligence… Non, non, mille fois non ; et sans compter que vous n’aboutiriez pas peut-être, ce n’est pas là ce que Dieu demande de vous. – Toutes ces choses c’est lui qui vous les a données, et il veut que vous en usiez pour le bien. Reportez tout cela vers lui, dépensez à l’aimer et à le servir désormais, dépensez à expier vos fautes et à lui faire oublier le passé, toute la force de votre âge, toute l’activité de votre âme, toute la lumière de votre âme, tout l’élan et toutes les tendresses de votre cœur. – Suivez le conseil de l’apôtre : Ne faites pas de vos membres des armes d’iniquité ; mais donnez-vous à Dieu et désormais devenus vivants, de morts que vous étiez, consacrez-lui ces mêmes membres et faites-en, à son service, des armes de justice et de sainteté. Et comme vous avez fait autrefois servir les membres de votre corps à l’impureté et à l’injustice pour commettre l’iniquité, faites-les servir maintenant à la justice pour votre sanctification[2]. (…)
Il y a quelque temps – Saint-Maximin – Procession – Sept Évêques – Deux cents prêtres et moines – vierge – foule, décors. – Qu’est-ce donc ? Est-ce Jésus sous les voiles du pain ?… Non, c’est un crâne, une tête décharnée, une tête de femme… C’est le Chef de Ste Madeleine… Sainte-Baume…
C’est ainsi que la grâce de Dieu peut relever les âmes tombées et d’un monceau de boue, d’un vase de honte et d’ignominie faire un vase de gloire, d’honneur et de sainteté !… »
BÉNÉDICTION
Psaume 132
1 Oui, il est bon, il est doux pour des frères *
de vivre ensemble et d'être unis !
2 On dirait un baume précieux, un parfum sur la tête, +
qui descend sur la barbe, la barbe d'Aaron, *
qui descend sur le bord de son vêtement.
3 On dirait la rosée de l'Hermon *
qui descend sur les collines de Sion.
C'est là que le Seigneur envoie la bénédiction, *
la vie pour toujours.
Sandrine Treuillard
Chargée de mission de la Fraternité eucharistique (catholique) d'Artisans de Paix
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Artisans de Paix – ou le désir de rencontrer l'A(a)utre
[1] La Décapole a été créée par le découpage administratif romain. À l’origine, antérieurement à la Pax Romana, ces dix villes occupées par des colons grecs avaient sans doute été regroupées en une ligue, pour des raisons commerciales. Cependant, les dix villes d’origine coloniale grecque ne sont plus celles du découpage administratif romain où se rend Jésus.
[2] Rm 6,19